logo journal nord-info
icon journal
Danse Lhasa danse: émouvante soirée

Les chansons de Lhasa sont rendues tantôt en musique, tantôt en danse, parfois les deux ensemble, parfois l’un devenant l’accessoire de l’autre.

Danse Lhasa danse: émouvante soirée

Publié le 30/11/2012

Le Théâtre Lionel-Groulx avait revêtu des airs quasi mystiques, alors que de la salle, toute drapée de noire et parsemée ici et là de lanternes chinoises, se dégageait déjà un grand respect face à l’œuvre, immense, qu’elle s’apprêtait à accueillir, celle de Lhasa De Sela, cette artiste décédée en 2010 et dont l’âme semblait flotter au-dessus de nos têtes.

Sur scène, cinq musiciens, quatre chanteurs et sept danseurs. Ensemble, tous réunis à la fois, un à la suite de l’autre ou imbriqués les uns dans les autres et en parfaite symbiose, ils ont donné vie à l’œuvre forte et éternelle de Lhasa. Ce fut un hommage puissant, où les mots, en français, en anglais ou en espagnol, bonifiés par la musique et les mouvements, ont donné lieu à une émouvante soirée.

Création originale en hommage à Lhasa de Sela et fruit du travail artistique de Pierre-Paul Savoie et Louise Beaudoin (sous la direction musicale de Denis Faucher), Danse Lhasa Danse a mis en lumière l’intemporalité de la musique de Lhasa, de ses mots, auxquels se sont naturellement greffés des mouvements, des gestes, des pas de danse. «Lhasa avait ce qu’on appelle une vieille âme», avait dit un peu plus tôt Pierre-Paul Savoie. La danse, un art en soi empreint de sagesse, s’y est donc coulée, sans effort ni compromis.

Vaste répertoire

Au total, 19 chansons ont été interprétées, tantôt en musique, tantôt en danse, parfois les deux ensemble, parfois l’un devenant accessoire de l’autre. Au fond de la scène, les musiciens, impeccables, ont maintenu le rythme, sans faille, du début à la fin, au service des chanteurs et des danseurs. Dans chaque interprétation, au gré de cette douce lumière qui balayait la scène, éclairant un interprète plutôt qu’un autre, l’humilité régnait. Tous étaient au service de Lhasa.

Si chacun y a mis son âme, l’un, Alexandre Désilets (seul interprète masculin parmi une distribution toute féminine),  a d’abord intrigué puis séduit, à sa seule façon d’habiter chacun des chansons, de les vivre et de les rendre, telle une offrande à celle qui les a créés.

Dans Lhasa Danse poursuit sa tournée du Québec jusqu’au 5 décembre. D’autres représentations sont également prévues en 2013. Les dates demeurent cependant à être confirmées.