Un premier essai s’est d’ailleurs révélé probant, le 21 octobre à la micro-brasserie Noire & Blanche, suffisamment pour que le président de l’organisme, André Morin, confirme que l’expérience se renouvellera, probablement au mois de mai, ce qui vous donne passablement de temps pour peaufiner votre technique. «Nous avons reçu cinq conteurs dont l’âge varie entre 17 et 45 ans. De bons prospects : présence, expression, passion. Personne n’avait pas d’affaire là», de résumer M. Morin, lui-même conteur professionnel, un enfant de Fanfreluche qui a fait naître en lui cette vocation, alors qu’il était un tout jeune enfant.
La transmission orale
Puisqu’il n’y a pas d’école proprement dite, il n’y a donc rien comme la scène pour apprendre le métier de conteur puisque, au même titre que le théâtre, le corps, la voix et l’espace en demeurent les matériaux de base. Et l’oralité, bien sûr.
Parce que rares encore sont les versions écrites des contes populaires qui se transmettent de bouche à oreille et qui se transforment au fil du temps, en jetant parfois un voile sur leur origine. «Il existe des versions du Petit chaperon rouge dans presque toutes les nationalités. J’ai même entendu un conteur roumain parler de l’Île d’Orléans!», raconte André Morin.
Le conte est aussi une matière qui évolue. De sa base traditionnelle sont apparues des ramifications diverses : le conte fantastique, le conte urbain, le conte pour adultes. «Qu’il soit ludique ou formateur, le conte fait toujours un lien avec la vie. Il porte un enseignement ou encore une mise en garde», reprend M. Morin.
Les soirées mensuelles
C’est pour ça que M. Morin parcourt le vaste monde à la recherche de ces artistes de la parlure. «Je vais tout voir et quand c’est bon et bien fait, quand je suis convaincu que ça va plaire au public, j’invite le conteur à nos soirées», dit-il.
Ça fait plus de dix ans, en fait, que les soirées de Contes et Légendes du Patriote (autre fois Contes et Légendes de la Maison Chénier) sont offertes à Saint-Eustache, sur la base de rendez-vous mensuels destinés à faire connaître les «porteurs d’histoire» de la francophonie.
Le prochain à s’y commettre est Richard Gamache, poète, auteur-compositeur, conteur et producteur, notamment, du festival de contes Les Gamacheries de Norbertville. Il sera donc la tête d’affiche de la soirée du samedi 7 novembre, à 19 h 30, qui se tiendra à la maison du citoyen de Saint-Eustache, au 184, rue Saint-Eustache.
On connaît déjà, par ailleurs, les invités des deux soirées qui suivront, à savoir André Morin lui-même, les 5 décembre, puis Nadine Walsh, accompagnée de trois musiciens, le 16 janvier.
Pour réserver votre place ou pour obtenir d’autres informations, écrivez à contesdupatriote@gmail.com. L’organisme apparaît égalment sur Facebook : [https://www.facebook.com/contes.legendes.patriote].