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Claude Desjardins, l’homme qui rêvait d’être romancier

Claude Desjardins sera présent au Salon du livre des Laurentides, ce samedi 16 mars, au Centre communautaire et culturel de Sainte-Thérèse, de 11h à 17h.

Claude Desjardins, l’homme qui rêvait d’être romancier

Publié le 13/03/2024

C’était jour de lancement le 10 mars dernier pour l’auteur thérésien Claude Desjardins, qui vient de faire paraître un second roman titré Le sentier des lunatiques, ainsi qu’un recueil de poésie intitulé Ce poème n’est pas de moi, aux Éditions du Wampum.

Entouré des siens et d’amis, l’auteur a présenté ses deux œuvres en lisant quelques extraits de poésie avant de glisser une dédicace personnalisée à ses admirateurs qui s’étaient déplacés à la salle Paul-Mercier, adjacente à la bibliothèque municipale de Blainville.

Cette vocation littéraire, Claude Desjardins en rêvait depuis toujours, depuis ses études en Lettres francaises.  

Trouver sa voie

Après avoir écrit durant plus de 38 ans pour les autres,  il s’est finalement décidé à écrire pour son propre plaisir en racontant tout d’abord le dévouement amoureux d’un nonagénaire du nom de Clément Gravel désirant garder sa belle en vie en lui rappelant les étapes de leur longue vie commune sur toiles. 

Paru en 2020, le roman Papy, le peintre amoureux a été récompensé du Prix Pauline-Vincent de l’Association des auteurs des Laurentides en 2021 en plus d’émouvoir bien des lecteurs.

Depuis, l’auteur, qui est aussi comédien, dramaturge et journaliste culturel, a pris goût à cette liberté d’écrire sans autres règles que celles que lui inspire son imaginaire. En trouvant sa voie, Claude Desjardins a retrouvé sa voix.

« L’écriture demeure pour moi la quête de ma propre langue. Elle me permet de nommer les choses à ma façon. Et comme elle procède avec lenteur, elle devient un bon outil de réflexion. 

Le sentier des lunatiques

Dans ce nouveau roman intitulé Le sentier des lunatiques, Claude Desjardins raconte une drôle d’histoire cocasse et qui pourrait même passer inaperçue.

En voici le résumé : Sur le sentier des lunatiques, une tragédie survient. Un poète meurt, noyé, dans un petit lac gelé en présence d’un homme qui a pris l’habitude de s’y promener en solitaire. Il n’intervient pas. Il chavire. La culpabilité se fraie ainsi un chemin entre le réel et son monde intérieur. Aurait-il pu le sauver ? À qui cet homme ubiquiste, vivant dans deux mondes parallèles peut-il se confier ? Il remonte la pente de ses souvenirs, sillonne les méandres de son passé, de son présent, jusqu’au jour où il croise la fille du disparu.

À l’intérieur de cette histoire racontée, on repère le talent poétique de la victime morte, dont on retrace l’empreinte dans l’essai poétique lancé par l’auteur en complément de l’œuvre romanesque inspirée du sentier des lunatiques.

Mais ne nous y trompons pas, Ce poème n’est pas de moi n’est qu’un titre astucieux pour attirer l’attention. L’on y découvre la plume bien personnelle de l’auteur, qui se définit comme poète urbain du temps qu’il fait et se laisse inspirer autant par son environnement social que les gens qui l’entourent.

Influence artistique

Parmi ses influences artistiques, s’y retrouvent aussi des auteurs. Claude Desjardins note Michel Tremblay pour sa plume, les tabous qu’il a bousculés et pour son audace assumée. Il souligne aussi Milan Kundera, Alessandro Baricco et Amélie Nothom, des auteurs en quête d’absolu. Jean-François Beauchemin reste pour lui un nom d’exception – un orfèvre de l’écriture, comme il le qualifie. 

Jouer avec les mots est un plaisir évident pour l’auteur Desjardins qui n’a pas l’intention de prendre une vraie retraite malgré le temps qui file. 

Déjà, il planche sur une quatrième œuvre. Elle est d’ailleurs en route. L’histoire tournera autour d’un bébé ayant peur de naître, d’un homme proche de sa mort qui se donne la mission de sauver un ami malade d’amour. 

L’humain serait-il son fil conducteur ? « Je suis touché par les gens qui suivent leur instinct, qui se débattent du mieux qu’ils peuvent, qui ont des rêves à portée d’humain, qui cherchent la moindre source de joie. C’est bon pour soigner l’anxiété », confie l’auteur.

Claude Desjardins n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin.  Après tout, on sait tous qu’un rêve ne prend jamais fin.