logo journal nord-info
icon journal
Cinéma: Henri-Mathis Côté dans le dernier Jeunet

Cinéma: Henri-Mathis Côté dans le dernier Jeunet

Publié le 12/10/2012

Henri-Mathis Côté, un jeune Boisbriannais de huit ans, vit en ce moment l'expérience de sa vie. Depuis trois mois, sa vie quotidienne se passe sur un plateau de cinéma, celui dirigé par le réputé cinéaste français Jean-Pierre Jeunet, qui tourne, en bonne partie au Québec, son film en 3D, L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet.

Inspiré du roman de Reif Larsen, paru en 2009, The Selected Works of T.S. Spivet, le film raconte l’histoire d’un garçon de 12 ans, inventeur d’une machine à mouvement perpétuel, qui entreprend le voyage du Montana, où il habite, pour se rendre à Washington pour y recevoir un prix prestigieux.

Sélectionné au printemps, à la suite d’une audition parmi 50 autres garçons, Henri-Mathis a répondu un grand «oui» au cinéaste Jeunet qui l’invitait à vivre une grande aventure à travers les péripéties vécues par le personnage principal.

C’est le jeune acteur américain Kyle Catlett qui incarne le héros du film et Henri-Mathis y joue sa doublure, en plus d’être «stand in», cette dernière fonction permettant de vérifier les maquillages, les meilleurs angles de prises de vue, les décors, sous la loupe des caméras 3D.

Ce qui l’a le plus impressionné sur le tournage? «Les images en 3D», répond le jeune acteur qui, trop intimidé d’être le centre d’intérêt d’une entrevue journalistique, ne fera aucune autre confidence. Sa mère, Valérie, se fera donc son interprète.

«Henri-Mathis a impressionné toute l’équipe de tournage par sa grande patience», raconte celle-ci. Malgré des journées de huit heures bien remplies, commençant souvent très tôt le matin, et la disponibilité exigée sur le plateau, il ne rechignait jamais.

Entre les moments de tournage, les deux jeunes garçons réunis autour du même personnage ont développé une belle complicité. «Ils sont toujours ensemble et se comprennent malgré la barrière de la langue», raconte sa maman, qui l’accompagne le plus souvent possible sur le plateau.

Henri-Mathis découvre plein de choses dans cette aventure cinématographique: les secrets de tournage, les voyages en avion, en train, les promenades à cheval et aussi le lasso. Durant un mois, il a séjourné en Alberta, le temps de quelques scènes et de se promener coiffé d’un chapeau de cowboy.

Son occupation lui a permis de tourner aux studios Mel’s, mais également à Sainte-Anne-de-la-Pérade, Trois-Rivières et Boisbriand, où l’équipe s’est arrêtée les 6 et 7 octobre. 

Il a aussi côtoyé des vedettes comme Helena Bonham-Carter, Judy Davis et Jean-Pierre Jeunet, un cinéaste consacré dans le monde depuis qu’il a projeté sur grand écran son Fabuleux destin d’Amélie Poulain.

Mais la vie de rêve n’a qu’un temps. Que l’on s’appelle Henri-Mathis ou pas, septembre, c’est la rentrée des classes. Celui-ci n’y échappe pas. Depuis quelques semaines, il travaille donc ses matières scolaires sous la direction d’un tuteur privé sur le plateau, à raison de deux heures par jour.

Fin octobre sera le moment des adieux. Jean-Pierre Jeunet et Christophe, son assistant et nouvel ami d’Henri-Mathis, retourneront dans l’Hexagone, alors que le jeune Kyle et sa sœur rentreront chez l’Oncle Sam. Une séparation qui risque d’être difficile pour Henri-Mathis. Mais il y a fort à parier que ses quatre frères et sœurs lui changeront vite les idées.