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Churchill, Andersen, Hill… et Arioli

Steve Hill

Churchill, Andersen, Hill… et Arioli

Publié le 01/04/2014

Kim Churchill a mis tout le monde sur le derrière dès le début du spectacle et Steve Hill les a fait lever tout au long de la finale.

Entre les deux prestations, Matt Andersen menaçait la structure du Théâtre Lionel-Groulx de sa puissante voix, sur des riffs de guitare qui tiraient spontanément des bravos! Toute une soirée de guitares, vendredi dernier, et un franc succès pour Odyscène.

Kim Churchill est Australien, ce qui n’est pas anodin et même essentiel pour bien comprendre sa musique. Vous brûlez si vous le comparez à son compatriote John Butler, parce qu’il est animé de la même créativité musicale toujours en recherche de sonorités fortes, avec un doigté qui ne s’enseigne pas et qui pour sa part s’exécute sur six cordes.

Le guitariste est un véritable musicien de rue. L’homme-orchestre est équipé d’une batterie aux pieds avec échantillonneur ainsi qu’un harmonica au cou et il est affublé d’une voix qui projette énormément, là aussi dans des tonalités qui lui sont propres et tout à fait singulières.

Rappelons qu’on est au pays du didgeridoo et que la modulation vibratoire des tonalités extrêmes semble animer les Aussies. Allez écouter Initiation de Tommy Emmanuel (c’est sur YouTube), un percussionniste qui joue de la guitare avec des résultats fascinants.

L’énergie musicale est irrésistible. La rythmique est un train en marche avec des solos qui sonnent comme du tapping. Kim Churchill est une machine à musique et le garçon était fort sympathique à la foule avec ses quelques tentatives en français.

En ce qui concerte Matt Andersen, vous brûlez encore en le comparant à Bob Walsh. Bob a une voix aussi puissante, mais plus profonde, mais Matt Andersen s’avère un guitariste beaucoup plus intéressant. Remarquez que Bob Walsh développe de très beaux motifs sur l’instrument, mais le musicien originaire de Perth-Andover est de surcroît un soliste impressionnant.

On laisse tomber toute comparaison avec Steve Hill qui fut le seul à chevaucher l’électrique, mais tout de même avec une entrée à la guitare acoustique pour bien faire la transition avec ses potes.

À son dernier passage, la sonorisation avait été forte au point de rendre la prestation désagréable et de nous expulser de la salle. Mais ce fut avec une sono impeccable que les mélomanes ont enfin pu goûter pleinement son talent, sans avoir à mettre des bouchons dans les oreilles et porter un plastron pour bloquer les basses.

Quel excellent musicien et aussi le type le plus sympathique au monde, quand il ne casse rien. Le chanteur utilise sa voix le mieux possible sans toutefois avoir les capacités vocales de ses acolytes, mais c’est bien évidemment à la guitare que tout se joue avec le Trifluvien.

Suzie Arioli, All the way

Restons quelque peu dans la guitare, mais surtout l’excellence de la musique et plus particulièrement du jazz, alors que l’excellent guitariste Jordan Officer accompagnera la chanteuse Susie Arioli. Ce sera le 11 avril en formule cabaret, à l’église Sacré-Cœur, et il vous suffit de communiquer au 450‑434‑4006 pour réserver puisqu’il y a maintenant des tables et des chaises alphanumérotées.