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Charlebois, une bête de scène qui n’a plus d’âge

Des milliers de Boisbriannais se sont déplacés au parc René-Lévesque pour assister au spectacle du légendaire Robert Charlebois.

Charlebois, une bête de scène qui n’a plus d’âge

Publié le 25/06/2015

Boisbriand recevait cette année de la grande visite pour la Fête nationale, nul autre que Robert Charlebois, personnage emblématique du nationalisme québécois, s’il en est un. Durant une heure et demie, le rockeur rebelle a livré ses meilleurs succès, au grand plaisir des 12 000 spectateurs présents au parc René-Lévesque.

Il était attendu. Depuis plusieurs années, l’administration Cordato tentait d’avoir sa présence sur la scène de la Fête nationale. Et les Boisbriannais ont saisi cette invitation comme l’opportunité unique d’assister à un spectacle en plein air de ce géant de la musique québécoise, qui célébrait son 71e anniversaire de naissance justement au lendemain de cette célébration que l’on nommait jadis la Saint-Jean-Baptiste.

Un âge qui a de quoi surprendre lorsqu’on voit Charlebois sur scène, tant ce dernier parait en forme. Dès 21 h, celui-ci a investi la scène avec une énergie digne de sa réputation et qui ne l’a quitté qu’au dernier refrain, vers 22 h 40. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancienne vedette de l’Osstidcho prend son temps pour vieillir.

Pareil pour ses chansons qui franchissent admirablement la frontière du temps. Il faut dire que l’artiste Charlebois s’en est principalement tenu à ses œuvres phares: celles décloisonnées et déjantées, sur fond de joual. Enfin, presque.

D’entrée de jeu, Charlebois a présenté sa célèbre Dolorès, suivie de Fu man chu, accompagné de ses neuf musiciens, dont trois instrumentistes aux cuivres. Avec une orchestration aussi complète, l’artiste Charlebois ne pouvait qu’offrir le meilleur de lui-même.

C’est ainsi qu’ont défilé les titres qui ont fait sa renommée jusque dans les vieux pays. Entremêlant son époque post-californienne psychédélique, avec California, Conception et Lindberg, celles nettement plus centrée sur le Québec, avec Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est une job, Entre deux joints et Miss Pepsi, et la troisième, plus pop, mais qui a laissé de beaux tubes comme J’t’aime comme un fou et Je rêve à Rio. À cette liste, se sont ajoutés bien sûr d’autres titres.

Évidemment, un spectacle de Robert Charlebois ne serait pas tout à fait complet sans Je reviendrai à Montréal et Ordinaire, deux de ses plus belles œuvres qu’il a offertes à la toute fin du spectacle.

Mais une fin sans rappel n’étant pas une fin, aussi s’est-il empressé de revenir Tout écartillé à la demande fort expressive du public, qui s’était dégourdi le pied danseur depuis quelques chansons et souhaitait visiblement poursuivre le pas.

Après 50 ans de carrière, l’artiste ne semble pas encore prêt pour la retraite de la scène. Son plaisir d’y être est évident.

Charlebois restera toujours Charlebois: une bête de scène, un parolier irrévérencieux, un musicien que l’on distingue parmi les autres.

Le spectacle a été suivi d’un superbe feu d’artifice, ce qui a joliment complété cette soirée magique en bonne compagnie.