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La directrice générale et artistique du diffuseur Odyscène, Chantal Lamoureux. (Photo Claude Desjardins)

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La pièce J’aime Hydro, de Christine Beaulieu, sera présentée au TLG, le dimanche 3 mars.

Chantal Lamoureux: émotions en vrac

Publié le 31/08/2018

À peine arrivée à la direction générale et artistique d’Odyscène, Chantal Lamoureux y laisse déjà son empreinte. Le temps de faire connaissance, on devine que la dame, durant une seule journée, doit déplacer à peu près autant d’air que douze tempêtes tropicales, parce qu’il y a tant à faire, parce que tout est possible, parce qu’il y a tous ces rendez-vous à ficeler entre le public et tous ces artistes qu’elle trouve si formidables.

Installée au Cabaret BMO Sainte-Thérèse depuis le début du mois d’avril, Chantal Lamoureux s’y trouve tout bonnement parce que le C. A. de notre diffuseur régional l’avait courtisée, alors que s’affichait une vacance à ce poste. À ce moment, elle était à l’emploi de la Ville de Gatineau depuis 12 ans, à titre de responsable des programmations du cabaret La Basoche et de la salle Jean-Despréz, des lieux de diffusion qui, sous sa gouverne, ont atteint un taux exceptionnel de fréquentation, passant de 45 % à 90 %.

Invitation à la découverte

Tout allait donc rondement pour elle, mais cette occasion de prendre les commandes d’un diffuseur majeur comme Odyscène était trop belle. «J’aime les défis, j’aime la région, ma famille y habite» , énumère-t-elle, d’autant plus que les dimensions des salles qu’on lui donne à gérer (le Cabaret BMO, la salle Pierre-Legault et le Théâtre Lionel-Groulx) correspondent à ses vues, elle qui aime par-dessus tout découvrir de nouveaux artistes et nous les faire connaître.

«Par exemple, à Gatineau, j’ai engagé Alex Nevsky pendant dix ans, bien avant qu’il ne soit connu. J’aime travailler avec l’artiste et participer à son développement. J’aime que les gens découvrent ces perles rares et repartent avec le sentiment qu’ils ont vécu quelque chose d’unique. J’aime l’émotion que ça procure» , exprime-t-elle.

Et Chantal Lamoureux est à ce point convaincue de ses choix qu’elle assure que les spectacles portant la mention «Coup de cœur de Chantal» vous plairont à 100 %, à défaut de quoi vous serez remboursés! , dit-elle. Beaucoup d’agents d’artistes (elle a été la première, par exemple, à faire jouer Patrice Michaud, Bears of Legend, Cœur de Pirate, Patrick Watson, par exemple) lui ont d’ailleurs confié que le simple fait de voir leur poulain programmé à Gatineau avait souvent son petit effet de contagion auprès des autres diffuseurs. «Si Chantal l’a engagé…»

Et des artistes à découvrir, elle en a plein sa besace, qui sont au nombre de ceux qu’elle a fait ajouter à la programmation, dont un spectacle caché qui porte la mention «Coup de cœur» . Spectacle caché? La chose avait été instituée chez Odyscène, l’année dernière, et porte tout à fait son nom. Vous achetez un spectacle sans savoir de quoi il s’agit. Bonjour la découverte!

L’effet wow!

Autre particularité de l’approche Lamoureux: le désir de mettre les artistes à l’aise et de susciter, auprès du public, un véritable sentiment d’appartenance, avec la complicité du personnel. Lise Dion pourrait en témoigner, elle qui, l’été dernier, a vu tous les spectateurs arborer des demi-masques de clown découpés dans du papier par les employés d’Odyscène. En arrivant sur la scène, l’humoriste, qui adore les clowns, en est restée bouche bée pendant un bon moment. Chantal Lamoureux appelle ça «l’effet wow!» . Une autre fois, c’était à Gatineau, l’hiver floconnait généreusement et le personnel de la salle Jean-Despréz est sorti déneiger toutes les voitures avant la fin du spectacle!

Du blues et du folk

L’effet Lamoureux, ce sera également une bonification de l’offre en matière de blues et de folk, ce que l’on peut déjà observer dans la programmation qui est passée de 100 à 130 spectacles depuis son arrivée, une offre qui se gonflera d’une trentaine de nouvelles dates après les Fêtes.

Les agents de programmation qu’elle a nommés après son arrivée sont déjà à pied d’œuvre pour repérer le talent partout où il se trouve. Ils avalent un maximum de spectacles (chanson, danse, humour, théâtre, etc.) et font leurs recommandations à la directrice. «Un bon diffuseur, c’est quelqu’un de curieux» , de dire celle qui adore par ailleurs travailler avec les jeunes, d’où cette idée d’implanter éventuellement un comité de programmation «pour et par» les jeunes, sorte d’initiation au métier de diffuseur, chose qui avait rondement marché à Gatineau et qui fait partie de ses nombreux projets chez Odyscène.

Quoi faire…

Vous cherchez quoi faire? Consultez l’abondante programmation de votre diffuseur régional, au [http://www.odyscene.com], qui fera d’ailleurs l’objet d’un lancement public animé par l’humoriste Martin Vachon, le jeudi 6 septembre au Théâtre Lionel-Groulx, avec une pléiade d’invités-surprises qui viendront à la rencontre du public.

 

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