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Ce qu’il reste de Kevin Parent

Ce qu’il reste de Kevin Parent

Publié le 15/10/2010

Il y a tout de même une bonne dizaine d’années que le Gaspésien montait sur la scène du gala de l’ADISQ pour aller chercher le trophée d’interprète de l’année, mais il est évident que, depuis, les saveurs du jour ont changé et que Kevin Parent ne jouit plus de l’intérêt médiatique de ses tout débuts.

Résultat: c’est une petite foule qui s’atomisait dans la grande salle du Théâtre Lionel-Groulx, samedi dernier, dont il avait pourtant rempli le parterre lors de son dernier spectacle soliste acoustique.

Mais à la réaction de cette foule quelque peu parsemée, il faut déduire que ceux et celles qui le suivent encore s’avèrent des irréductibles sur lesquels il pourra encore longtemps compter pour voyager sur ses musiques en dehors de la péninsule.

Sans cet appui médiatique constant, il est difficile de rejoindre un nouvel auditoire et après les disques Pigeon d’argile, dont les chansons Seigneur et Father on the go avaient beaucoup tourné à la radio, puis Grand parleur qui le gardait sur les ondes, l’auteur-compositeur et interprète avait fait un peu de surplace avec un disque de reprises de ses succès en version acoustique.

Il y avait aussi eu un disque anglophone intitulé Fagless wolf facing winter qui laissait quelque peu en plan son auditoire presque exclusivement francophone, et depuis, Kevin Parent n’a plus jamais touché les premières places du palmarès.

Peut-être, à ce que nous avons entendu dans la salle, que sa nouvelle coupe de cheveux a aussi cassé un look qui faisait le personnage, mais celles-là, puisqu’il s’agit d’admiratrices quelque peu déçues, étaient tout de même dans la salle à fredonner les paroles de ses chansons.

Sur scène, il était accompagné de la choriste Stéphanie Boulay, son batteur et ami Francis Fillion, le guitariste Dan Georgesco ainsi que le bassiste Martin Bolduc.

Sa voix chaude et pleine a vite séduit l’auditoire dès le début et il faut dire que la seconde partie fut encore plus dynamique pour résulter en un très bon spectacle, quoique sans aucune nouveauté.

En première partie, nous avons eu droit à quelques chansons de Jason Bajada, un ancien de l’écurie Visionn’Arts dont les ballades folk pop tournent de plus en plus à Montréal comme en région. C’est simple et bien rendu et comme dirait l’autre, «c’est drette ça», notamment sur Ten days in Miami qui s’insère dans l’oreille comme une caresse.

Luc De Larochellière le 22 octobre

Son dernier disque intitulé Un toi dans ma tête lui valait cinq nominations à l’ADISQ et pour cause, puisque Luc De Larochellière a définitivement atteint une grande maturité et consolidé une écriture poétique très évocatrice.

Il sera dans la petite salle de l’église Sacré-Cœur, le vendredi 22 octobre prochain, en formule cabaret, ce qui lui convient parfaitement, et vous réentendrez assurément avec plaisir les Chinatown, Sauvez mon âme ou Si Fragile, en plus des dix dernières pièces de son récent disque.

Le prix d’entrée est de 31 $ et on réserve sa place en composant le 450-434-4006.