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L’encre du passé

L’encre du passé

Publié le 29/09/2009

La vie, l’amitié, la transmission des valeurs, voilà des thèmes que tous apprécient. Le scénariste Laurent Bauza et le dessinateur Mael, aidés du calligraphe Pascal Kriger, en ont fait leurs dans un récit intitulé L’encre du passé (Dupuis, collection Aire Libre). Dans ce «one-shot», ils mettent en scène, dans un Japon d’il y a quelques siècles, Môhitsu, un calligraphe errant, et Atsuko, une jeune fille espiègle œuvrant pour une teinturière qui a le don certain pour la peinture. Il décide alors d’emmener la jeune fille avec lui à Edo, nom de la ville de Tokyo et capitale des artistes à cette époque.

Chemin faisant, les deux nouveaux compagnons vont apprendre à se connaître, à se lier d’amitié jusqu’à leur arrivée à Edo, où le peintre Nishimura prendra la jeune fille sous son aile. Rassuré de voir Atsuko réaliser des progrès, Môhitsu décide de s’en retourner dans son village. Les années passent et la jeune fille devenue femme donne de moins en moins de nouvelles jusqu’à ce jour où son maître, malade, lui demande d’aller chercher son vieil ami pour qu’il boive une dernière fois avec lui. Ces retrouvailles permettront à Môhitsu de prodiguer de nouveaux conseils à sa jeune protégée.

Le trio Bauza, Mael et Kriger, tous des Occidentaux, nous fait découvrir ici un Japon tout en nuances qui n’a rien des fameuses mangas qui font la fierté et la renommée des Japonais. Pas de combats épiques ici, pas de Goldorak, seulement et tout simplement une belle histoire d’amitié et de transmission. Tout cela offert avec un scénario et des dessins qui nous permettent de constater que la bande dessinée nous offre parfois de forts beaux moments de lecture.