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Boisbriand: les Beaux Lundis s’achèvent sur une belle note

L’auteur-compositeur-interprète Jérôme Couture guide le public dans un voyage musical à travers ses différentes influences et ses goûts éclectiques.

Boisbriand: les Beaux Lundis s’achèvent sur une belle note

Publié le 14/08/2015

Toute bonne chose a une fin, et c'est malheureusement aussi vrai pour la belle saison qui s'achève petit à petit. L'un des premiers signes indiquant que l'on se dirige inexorablement vers l'automne est la fin de la saison des concerts en plein air.

Dans cet ordre d’idée, la ville de Boisbriand terminait la sienne en grand le 10 août dernier au Parc Claude-Jasmin. En effet, pour la dernière édition de la présente série des Beaux lundis d’été, la municipalité de Boisbriand proposait animation et épluchette de blé d’Inde, en plus de deux spectacles en fin de soirée. C’est en compagnie d’Atlas Géorcircus que les festivités débutent, lui qui débarque tout juste d’un voyage autour du monde. Il raconte ses péripéties au jeune public dans un spectacle qui mêle habilement cirque, humour, géographie et musique. Le public participe de bon gré aux divers numéros d’équilibre et de jonglerie parfois périlleux, durant lesquels on retient un peu son souffle!

Pour la suite des choses, c’est l’auteur-compositeur-interprète Jérôme Couture qui prend la relève, amenant lui aussi les spectateurs en voyage, mais un voyage musical à travers toutes ses différentes influences et ses goûts éclectiques. Celui que le public a connu grâce à l’émission La Voix, en 2012 assurait la guitare et les percussions, alors que ses complices Étienne Joly et Étienne Chagnon s’occupaient respectivement de la guitare et du clavier. Ensemble, ils livrent les pièces du premier album éponyme de Couture, de même que des reprises et quelques pièces interprétées à La Voix. La sienne se fait pleine et un peu nasillarde, mais capable d’aller chercher les aigües comme les graves, passant d’envolées éclatantes en subtiles nuances de tête.

Plein d’aisance sur scène, Jérôme Couture affirme s’y sentir chez lui et on le croit, en le voyant esquisser pas de danse et pirouettes, interagir avec le public, plaisanter avec ses musiciens. On ressent également sa gratitude envers la vie d’avoir la chance d’exercer ce métier. C’est donc avec un plaisir palpable que l’auteur-compositeur-interprète vogue d’une pièce à l’autre, navigant entre une multitude de genres.

Celui qui a étudié le chant jazz s’inspire en effet autant de Prince que d’Elvis, des Rolling Stones que des grands du country. Il présente d’ailleurs un amusant et dansant medley de ses différentes influences, très apprécié du public, à l’instar de cette reprise de Prince, Kiss, et de l’interprétation de son succès radio Pardonnez-moi. Du rock (Je reviens chez moi) au country pop (Goodbye girl), en passant par le jazz (I Heard it Through the Grapevine) et la ballade mélancolique (La fête), sa voix se plie aisément aux exigences des différents rythmes et styles.

Jérôme Couture donne même dans le r’n’b, avec son étonnante et intéressante relecture de Stayin’ Alive, à laquelle il imprime un rythme lent et jazzy, une voix plus éraillée, véritable moment coup de cœur pour l’auteure de ces lignes.