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Blues: Dawn, Paul… et Léo

Le guitariste Paul Deslauriers et la chanteuse blues Dawn Tyler Watson, dans la salle cabaret de l’église Sacré-Cœur.

Blues: Dawn, Paul… et Léo

Publié le 23/10/2012

Dans la salle, il y avait ceux qui connaissent bien le duo Paul Deslauriers et Dawn Tyler Watson, puis les autres, venus découvrir ces deux prodiges du blues, mais il y avait aussi le petit Léo, neuf ans, fils du guitariste, lequel est venu clore un excellent spectacle avec quelques percussions bien senties.

On s’attend toujours à quelque chose de magique dans un spectacle acoustique intimiste qui réunit le meilleur guitariste et la chanteuse la plus spectaculaire de la scène blues de Montréal. Mais avec ce duo père et fils, puis un rappel à trois, il y a eu un moment inespéré de plus, samedi dernier, dans la salle cabaret de l’église Sacré-Cœur.

Lors de leur dernier passage dans cette petite salle qui leur convient parfaitement, nous avions exprimé le vœu que Dawn Tyler Watson fasse un jour un disque en français. C’était après avoir été absolument chaviré par son interprétation de la chanson Ne me quitte pas, et nous poussions l’audace de la requête jusqu’à suggérer une version bilingue de Windmills of your mind avec Tous les moulins de mon cœur.

Or, il semble que ce disque francophone existera bel et bien et ce sera assurément à surveiller. À l’écoute de la version complètement réarrangée d’une chanson des Beatles, l’on en déduit que tout ce que le duo touchera se transformera en un blues fascinant.

Parce que c’est aussi la grande qualité de Paul Deslauriers que de captiver le spectateur avec des variantes rythmiques et des arpèges qui font un orchestre de sa guitare, et l’ajout du scat et l’intensité vocale de la chanteuse nous ont encore donné droit à des moments de frissons, samedi dernier.

Sans doute motivé par cette rare présence de fiston, Deslaurier a pris plus d’espace que d’habitude, avec des introductions et des solos très ingénieux, et ce fut heureux puisque nous eûmes finalement droit, avec entracte, à deux heures et demie de blues parfaitement inspirées.

Kim Churchill, le 24 novembre

Peut-être est-ce le fait de vivre la tête en bas, mais les Australiens ne font rien comme les autres et Kim Churchill en est une autre preuve, avec sa manière absolument personnelle de jouer de la guitare et de chanter le blues et le rock.

Le Aussie utilise le taping et il joue en finger style sur une douze cordes acoustique. Il peut tout aussi bien faire jouer la batterie avec ses pieds en même temps et il est surtout un habile surfer. Ça vous donne une idée du genre de personnage.

Il est assurément ce qu’il y a de plus près de John Butler dans le style tout en étant éminemment différent. Il lance son deuxième album intitulé Detail of distance et Kim Churchill est présenté tel un Coup de cœur du diffuseur… et une forte suggestion de notre part.

Il n’en coûte que 25 $ pour découvrir ce jeune musicien de rue absolument renversant dans une formule cabaret parfaite pour ce faire. L’harmonica s’ajoute à ses talents exceptionnels et nous ne saurions trop vous recommander de réserver la soirée du 24 novembre à ce jeune Australien vraiment original.

C’est absolument à découvrir et l’on joint la billetterie d’Odyscène en composant le 450-434-4006.