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Biennale internationale de caricature de Rosemère: la liberté d’expression en tête d’affiche

Biennale internationale de caricature de Rosemère: la liberté d’expression en tête d’affiche

Publié le 20/05/2015

L’attaque sauvage perpétrée contre les caricaturistes de Charlie Hebdo, en janvier dernier, a lancé un débat sur la liberté d’expression, un sujet dont on n’a certes pas fini de parler et qui se retrouvera au cœur de la 3e Biennale internationale de caricature de Rosemère (BICR), qui se tiendra du 5 au 7 juin. «Un thème qui, hélas, s’est imposé de lui-même», de soupirer la mairesse Madeleine Leduc en point de presse.

«Notre métier repose essentiellement sur cette liberté», relève pour sa part Michel Garneau, mieux connu sous le nom de Garnotte, caricaturiste éditorial au journal Le Devoir et qui agira à titre de président d’honneur de l’événement qui se déroulera à la bibliothèque et, tout à côté, au parc des Pionniers.

Reconnaissant qu’on peut parfois dépasser les bornes en maniant l’humour et le crayon, Garnotte soumet toutefois que, s’il y a une ligne à ne pas franchir, il est plus mal aisé de savoir exactement où elle se situe. «Quand on fait de la caricature, on joue toujours avec la ligne. Le jeu est de s’en approcher le plus possible», dit-il. Comment faire alors pour savoir si, oui ou non, on est allé trop loin? «Tout dépend où se trouve l’observateur», propose le caricaturiste.

On devinera donc qu’il ne sera jamais facile de définir avec précision le concept de la liberté d’expression, mais on tentera au moins d’y réfléchir à voix haute, notamment dans le cadre d’une table ronde réunissant plusieurs caricaturistes, le dimanche 7 juin à 14 h 30, un exercice qui sera par ailleurs précédé d’une conférence intitulée La caricature et la censure en temps de crise au Québec, avec l’auteur et historien Robert Aird.

Événement grand public

Il s’agira somme tout du volet «intellectuel» de cette biennale qui fera toute la place voulue à la caricature elle-même et qui propose une programmation s’adressant à la fois aux enfants, à leurs parents et grands-parents.

Ainsi, l’on tiendra une exposition de caricatures et de dessins de presse issus de l’imagination de Aislin  et Pascal Élie (Montreal Gazette), YGreck (Journal de Québec), Beaudet et le retraité Roland Pier (Journal de Montréal), André-Philippe Côté et Fleg (Le Soleil), Bado (Le Droit), Jacques Goldstyn (Les Débrouillards) et Chapleau (La Presse).

Une exposition consacrée à Normand Hudon sera également présentée. On pourra y voir des œuvres (caricatures, encres, huiles) et des ouvrages amassés depuis des années par le collectionneur Denis Lépine. À noter que cette exposition se poursuivra pendant deux mois, après la Biennale. Une salle entière sera par ailleurs réservée aux caricatures publiées partout dans le monde après l’attentat contre Charlie Hebdo.

Visites scolaires, caricatures en direct, ateliers de dessin pour enfants, atelier de caricature digitale, atelier De la main à l’écran, concours de caricature, tout cela se retrouve dans la programmation élaborée par un comité organisateur présidé par le conseiller municipal Normand Corriveau qui, à titre d’instigateur du projet, souhaite voir l’événement acquérir progressivement ses lettres de noblesse dans la communauté internationale.

Vous trouverez tous les détails de la programmation sur le site Web de la BICR, à [caricaturerosemere.ca].