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Bernard Adamus et le Benoit Paradis trio

L’auteur

Bernard Adamus et le Benoit Paradis trio

Publié le 19/02/2013

Avec ma niège Gab et un ami, nous étions trois à défendre avec ferveur les élucubrations musicales du Benoit Paradis trio contre le beau-frère Pierre qui, lui, a royalement détesté, avec l’assentiment d’une spectatrice allergique au genre.

C’est vous dire qu’on a eu droit à une première partie de Bernard Adamus qui ne laissait personne indifférent et finalement une grande soirée musicale.

C’est une performance, en fait, que livrait le tromboniste d’Adamus en première partie, avec une inspiration musicale étonnante et non seulement partagée, mais superbement enrichie par les improvisations de Benoit Coulombe, à la basse, et de la pianiste Chantal Morin qui s’avérait très créative sur un clavier, avec une technique que l’on cultive dans les conservatoires.

Les textes abondent d’images parfois surréelles et les atmosphères musicales épousent la folie du moment; tout peut survenir dans la prochaine mesure et ceux qui cherchent un motif récurrent n’ont eu droit qu’à une seule pièce intitulée T’as-tu toute, t’es-tu sûr que t’as toute,où la rythmique et le texte étaient presque prévisibles.

Bref, fallait aimer le jazz et ceux qui n’aiment pas n’ont pas aimé et ceux qui aiment ont… vous avez compris la suite et sans doute deviné que l’on est restés chacun sur nos positions.

Bernard Adamus faisait quant à lui l’unanimité avant même de monter sur la petite scène de l’église Sacré-Cœur, mais avec certaines critiques à la fin d’un spectacle tout de même excellent.

La voix du guitariste était inaudible, voilà pour l’unique grief. C’est d’autant plus désolant que les textes sont toujours inspirants, sauf qu’on n’y entendait qu’un marmonnage qui passait certes bien musicalement, mais en laissant les mots derrière. Une mauvaise prise de son? Une paresse dans la diction?

Faudrait y voir, parce qu’à son premier passage chez nous, et au même endroit, nous en ressortions avec le souvenir de bouts de textes que l’on a à peine réentendus vendredi dernier.

Il n’en demeure pas moins que les musiques sont toujours captivantes avec des arrangements nourris par le talent de cinq instrumentistes fous, délirants de créativité.

Les cuivres donnent le ton jazz avec un sousaphone qui remplace bellement la contrebasse et il y a une trompette absolument renversante, notamment dans une pièce de Gros Méné. La batterie est entraînante, avec des percussions fines, et tout le monde, avec le tromboniste, contribue pleinement à un spectacle organique.

Ingrid St-Pierre, le 22 février

Et si vous n’étiez pas encore convaincu de l’originalité et de la qualité de ce qui se compose et s’écrit en ce moment, alors il nous reste Ingrid St-Pierre à vous proposer, ce vendredi 22 février, en formule cabaret et toujours à l’église Sacré-Cœur.

C’est savoureux, charmant, séduisant et rigolo, avec une superbe fille qui joue habilement la maladresse. Son deuxième disque implique un quatuor à cordes et on y adhère autant pour la musique que les textes. On réserve en composant le 450-434-4006.