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Autour de Bill Evans

Autour de Bill Evans

Publié le 26/10/2012

C’est en l’absence du bassiste Michel Donato, le seul à avoir joué avec Bill Evans, que le pianiste François Bourassa, le batteur Pierre Tanguay et le saxophoniste Frank Lozano venaient rendre un hommage au jazzman décédé il y a une trentaine d’années.

C’est une petite assistance qui venait applaudir ce quatuor de très grands talents, à l’église Sacré-Cœur, chaque musicien étant une sommité du jazz montréalais. Si la «livrée» était à la hauteur du grand compositeur que l’on faisait revivre, la soirée fut cependant brève et sans grand éclat.

Ce qui suit n’est pas une critique musicale, mais une appréciation du spectacle qui en résultait. Parce qu’il faut dire que les musiciens n’en font pas plus qu’il ne faut.

Le saxophoniste Frank Lozano aura beau dire qu’il s’agit d’une excitante pièce de Bill Evans, son ton taciturne et la lente nonchalance des musiciens nous préparent davantage à diluer un vague ennui dans une belle musique.

La communication entre les musiciens est celle de vieux mariés, sans mots et désormais sans même un regard, chacun penché sur son instrument avec l’intérêt que procure la lecture du journal.

Pour avoir déjà vu Pierre Tanguay enflammer les Jeudi-Jazz du collège Lionel-Groulx avec des improvisations très inspirées, en utilisant tout ce qu’il y avait de sonorités dans sa batterie minimaliste, et François Bourassa mener des quatuors avec élévation, ce récital hommage était malencontreusement un peu à plat.

Mon beau-frère qui m’accompagnait, jeudi dernier, dans la salle cabaret de l’église Sacré-Cœur, est un excellent baromètre pour évaluer l’intérêt d’un spectacle. Sans être un mélomane, je sais qu’il saura apprécier à sa juste valeur l’intérêt du spectacle que la musique nous offre sur scène.

Et il s’est ennuyé tout autant que moi, en appréciant le fait que le tout n’ait duré que 90 minutes sans entracte.

Même si les partitions sont vertigineuses, avec des lignes de hautes études musicales, il n’en demeure pas moins que le ton comme la manière confinent à quelque chose comme du déjà entendu.

Mais pour les amateurs du genre, qui n’étaient pas suffisamment nombreux pour remplir la petite salle, c’était du bonbon, malgré l’absence de Michel Donato, remplacé par Guy Boisvert à la contrebasse.

Si vous aimez le genre, alors achetez le disque, vous serez comblé! Mais si le jazz vous rebute, il serait préférable de passer votre tour.

Bratsch et le jazz tsigane, le 3 novembre

Ils sont cinq musiciens influencés par tous les courants musicaux tsiganes comme d’Europe de l’Est et, ensemble, ils ont vendu plus de 400 000 disques de leur musique très évocatrice, qui se veut un véritable voyage sur toutes les grandes villes des vieux pays.

Ils seront dans la petite salle intimiste de type cabaret de l’église Sacré-Cœur, le 3 novembre, et ils comptent parmi les Coups de cœur de notre diffuseur, que l’on joint en composant le 450-434-4006 ou sur le [www.odyscene.com].