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Au Gala du cinéma québécois:<em> Turbo Kid</em> primé pour les maquillages

Une scène de Turbo Kid qui donne une idée des maquillages d’Olivier Xavier. Vous en trouverez de plus spectaculaires (et ô combien sanguinolents) en regardant le film!

Au Gala du cinéma québécois: Turbo Kid primé pour les maquillages

Publié le 21/03/2016

Yohan Whissell exprimait un bonheur tonitruant au bout du fil, au lendemain du Gala du cinéma québécois, après que Turbo Kid, le premier long métrage du collectif RKSS (Road Kill Superstar), un trio de réalisateurs eustachois duquel il fait partie, en compagnie d’Anouk Whissell et François Simard, eût remporté le prix attribué aux meilleurs maquillages.

Le réalisateur était davantage heureux pour son ami Olivier Xavier, l’auteur de ces maquillages qui ont permis à Turbo Kid de se signaler de la sorte et de récolter un peu d’attention au Québec, après avoir remporté un total de 22 prix dans les quelque 53 festivals auquel il a été présenté sur la scène internationale.

Une troisième vie

«On a tellement fait la fête! Juste le fait d’être nommés et d’être là, c’était déjà un prix!», de s’exclamer Yohan. Il faut dire que Turbo Kid avait déjà fait lever quelques têtes avec ses cinq nominations, dont une pour la meilleure actrice (Laurence Lebœuf), ce qui aura permis au collectif RKSS de laisser une belle carte de visite au milieu québécois du cinéma.

Tout de même, le film (une comédie pastichant les œuvres post-apocalyptiques baignant dans l’horreur et l’hémoglobine) avait déjà fait son bout de carrière, notamment par sa présence  dans tous ces festivals et  sur Netflix, par la vente de DVD et de produits dérivés aussi, et que cet honneur en ravivera sans aucun doute l’engouement. «Oui, ça va peut-être donner une deuxième, voire une troisième vie au film», pense Yohan, soulignant que sur Netflix, le film a marché très fort aux États-Unis et en Angleterre, notamment.

Petit budget, gros miracle

Et c’est avec beaucoup de chaleur que ce dernier parle d’Olivier Xavier qui a fait beaucoup plus, dit-il, que le budget lui permettait. «Il a fait un travail hallucinant! Il a fait des miracles, en fait», d’exprimer le réalisateur, rappelant au passage que c’est ce même Olivier Xavier qui a fait les maquillages du dernier Bye Bye, à Radio-Canada. Pour Turbo Kid, c’est lui qui a réalisé toutes les prothèses, les cadavres (ils sont légion dans ce film) et les quelque 200 gallons de faux sang. «Nous sommes très heureux qu’il ait été récompensé, avec tous les membres de son équipe qui ont donné leur 110 % pour Turbo Kid», ajoute Yohan.

Un prix Aurore

À noter que, quelques jours avant le Gala du cinéma québécois, Turbo Kid s’était également montré la binette dans un tout autre événement, celui des Prix Aurore qui récompensent le pire du cinéma québécois, dans le cadre de l’émission Infoman animée par Jean-René Dufort. Le film y a remporté le prix de la Meilleure présentation du transit intestinal et urinaire pour sa scène du mort qui continue de faire pipi!

«Cette scène était vraiment très drôle et c’est vraiment plaisant de remporter un prix dans une émission comme celle-là. Il faut le prendre avec humour», souligne Yohan qui explique l’absence de représentants de son équipe à l’émission pour la simple et bonne raison qu’ils ne savaient pas qu’ils y étaient en nomination. «Mais on tente de les joindre pour aller récupérer notre prix», assure-t-il.

Une belle feuille de route

Juste avant, on aura tout de même pris le temps de fêter celui-ci comme il se doit, dans le cadre d’une fête suivant le gala et qui était musicalement animée par Le Matos, le groupe qui a réalisé la musique du film et qui était aussi en nomination, dimanche. Ils ont tout défoncé. C’était complètement fou!», de résumer un Yohan Whissell encore fébrile.

«On a maintenant une belle feuille de route qui va sûrement dicter la suite des choses, notamment sur le plan du financement, pense Yohan. Le simple fait d’être nommé a déjà eu ses effets.»