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Au commencement était le Verbe…

L’œuvre de Barbara Claus intitulée Au commencement était le Verbe.

Au commencement était le Verbe…

Publié le 15/06/2012

Vous aurez deviné à ce titre qu’il s’agit d’une évocation biblique, mais plus précisément encore de la cathédrale de Saint-Jérôme et du grand concours d’art destiné à élaborer une murale in situ dans l’une de ses alcôves, justement sous le thème Au commencement était le Verbe…

Vingt-neuf dossiers avaient été reçus à la suite du concours que l’on ouvrait dans toute la province et c’est une artiste des Laurentides, Barbara Claus, qui a mérité cette rare opportunité, bien évidemment promue par le diocèse, mais aussi soutenue par la Ville de Saint-Jérôme ainsi que le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Le concours était géré par le Musée d’art contemporain des Laurentides.

«Mon père chantait du grégorien à la maison», d’alléguer l’artiste qui a transformé ses voyages en pèlerinages tant au Mexique qu’au Japon, en Argentine, en Espagne et en Belgique.

«Je suis transportée par les œuvres sacrées de Bach», continuait Barbara Claus, lors de sa présentation de la murale, elle dont le parcours artistique a été imprégné par l’œuvre de Giotto et qui fut séduite jusqu’à la fascination par une icône d’Ambrogio Lorenzetti.

La symbolique du père est en fond de tableau parmi les nuages, la Vierge et l’enfant demeureront en statuettes dans l’alcôve et le passage sacré emprunte la couleur orangé, dite mystique. La base en triangle représente l’Esprit saint.

L’artiste de souligner qu’historiquement, la religion et l’art étaient intimement liés. «Depuis l’avènement de l’art moderne, l’iconographie religieuse ne s’est plus vraiment renouvelée», dit-elle.

Or, cette œuvre primée cherche justement à réconcilier art et spiritualité. Les termes proposés étaient: lumineux, silence, intangible, transcendance, vénérable, sacré, doux, ici même, ailleurs, cheminement, immanence et numineux.

Précisons que numineux serait un terme de Carl Gustav Jung désignant ce qui, venant d’ailleurs, donnerait à l’individu le sentiment d’être dépendant à l’égard d’un tout autre, tandis que l’immanence, selon Spinoza, détermine ce qui est par la coprésence de Dieu à la nature.

L’œuvre présentée en affiche sera exécutée par Barbara Claus avec le concours d’une spécialiste en peinture de glacis, durant l’été 2012.

Veuillez noter par ailleurs que la période estivale allant du 7 juin au 9 septembre est consacrée à une rétrospective du corpus de 1975 jusqu’à nos jours de Jacques Payette, maître des techniques de dessin et de l’encaustique.

Le Musée d’art contemporain est sis au 101, place Curé-Labelle, et l’exposition est ouverte du mardi au dimanche, entre midi et 17 h. Pour renseignements, vous pouvez téléphoner au 450-432-7171, ou bien passer sur le site [museelaurentides.ca].