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Centre Chiro Santé: Nager avec les vagues et non se battre contre elles

La chiropraticienne Julie Lepage prodigue ici, selon les consignes émises par l’OCQ, des soins en présentiel à une patiente, Nadine Proulx.

Centre Chiro Santé: Nager avec les vagues et non se battre contre elles

Publié le 28/05/2020

Propriétaire du Centre Chiro Santé, à Sainte-Thérèse, la chiropraticienne Julie Lepage dit avoir vécu jusqu’à maintenant l’actuelle situation de la COVID-19 qui affecte de plusieurs façons son commerce avec beaucoup de résilience, mais surtout avec l’idée de nager avec elle et non de se battre contre elle.

«La situation est beaucoup plus grande que nous. Et une dure épreuve de la vie m’a apprise à nager avec les vagues, qu’on finissait toujours par remonter à la surface, plutôt que de se battre contre alors que c’est hors de notre contrôle», raconte celle qui a ouvert le Centre Chiro Santé au mois d’avril 2007 soit moins d’un an après sa graduation du doctorat en chiropratique à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Depuis le tout début, elle peut compter sur Paulyne Chabot, assistante chiropratique, qu’elle appelle sa «bonne fée». Au fil des ans, au cours desquels le Centre Chiro Santé a déménagé (en mars 2018) dans un nouveau local à Sainte-Thérèse, Julie Lepage a successivement ajouté à son équipe une deuxième chiropraticienne (en mars 2017), une massothérapeute (en septembre 2018) et une deuxième assistante chiropratique (en février 2019). Et dès que la situation le permettra, cet automne selon ce qui est prévu, un nouveau chiropraticien viendra renforcir l’équipe.

Prioriser les cas urgents

Mais, malgré toute la résilience dont elle a fait preuve, Julie Lepage a trouvé quand même très difficile d’expliquer à ses patients qu’elle ne pouvait que recevoir les cas urgents, et qu’elle ne pouvait tous les aider dans l’immédiat. «En chiropratique, nous avons un côté qui promeut le bien-être et la prévention. Donc, plusieurs patients voient leur qualité de vie et leur bien être grandement améliorés avec les soins chiropratiques. Cependant, afin de contribuer à l’effort collectif visant à éviter la propagation du virus, nous pouvions voir en présentiel que les urgences et les patients aux prises avec des douleurs incapacitantes ou ayant subi un traumatisme», d’expliquer la chiropraticienne.

Celle-ci mentionne, en outre, avoir suivi les nombreuses directives émises par l’Ordre des chiropraticiens du Québec (OCQ) à appliquer dans les cliniques. Entre autres, l’OCQ a communiqué un guide d’exercices sur la téléconsultation et un guide sanitaire permettant à ses membres de prodiguer des soins d’urgence essentiels en présentiel dans un contexte de pandémie de COVID-19.

«Pour plusieurs raisons, nous avons fermé complètement du 23 mars au 16 avril pour faire seulement des téléconsultations. Nous avons profité de cette période pour s’approvisionner en masques et en matériel de protection et pour adapter la clinique et l’horaire aux nouvelles procédures. Nous avons dû modifier la prise de rendez-vous selon un arbre décisionnel», de poursuivre Mme Lepage.

Une situation, dit-elle, bien comprises par ses patients avec lesquels le Centre Chiro Santé a gardé contact, que ce soit courriel pour des exercices ou par téléphone pour des conseils.

Être créatif et respecter les normes

Si les procédures de sécurité ont bien protégé jusqu’à maintenant la clientèle et le personnel de sa clinique, Julie Lepage est d’avis qu’elle devra aussi prévoir à long terme comment ces procédures peuvent affecter sa pratique et prévoir devenir créative, tout en respectant les nouvelles normes.

«Je crois sincèrement que les entrepreneurs et ce peu importe le milieu, devront se doter d’une bonne dose de résilience, de souplesse et de créativité afin de survivre à tout ça. Je vais mettre mon chapeau de gestionnaire, et il va falloir trouver une routine efficace et sécuritaire pour tous. Il y a beaucoup de coûts engendrés par l’achat de ce matériel de protection et le temps relié aux tâches de désinfection est considérable», fait-elle remarquer.

Malgré le «grand support» des gouvernements, la propriétaire-chiropraticienne est d’avis qu’elle aura à composer avec un endettement supplémentaire, mais reste confiante que son domaine d’activité ne sera pas trop touché dans l’après-crise du point de vue de la demande.

«Je retiens aussi qu’il est d’autant plus important d’être membre de l’Association des chiropraticiens du Québec (ACQ), de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB) et de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) car celles-ci ont effectué un travail colossal auprès du gouvernement. Chacune à leur façon, et je parle ici surtout de la CCITB et de l’ACQ, ont changé de direction et ont établi un plan de match pour nous, les membres», de conclure Mme Lepage qui entend bien, comme tous les membres de son équipe, rester souriante derrière son masque.