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La patience a ses limites

Patrick Kearney, président de Judo Québec, avec son fils Alexis.

La patience a ses limites

Publié le 21/08/2020

Les fédérations de sports de combat de la province se sont récemment regroupées afin de parler d’une seule voix. Le 11 août, lors d’une rencontre de leurs représentants avec le Dr Horacio Arruda, ils ont réitéré l’importance pour leurs athlètes de passer à la prochaine étape de déconfinement avant le 1er septembre.

C’est pour mieux se faire entendre auprès des autorités gouvernementales que les fédérations de boxe, karaté, kick boxing, lutte olympique, taekwondo et de judo se sont mobilisées. Déjà, lors de la rencontre de mardi avec la Direction de la Santé publique, cet effort de groupe a porté fruits.

«Nous avons pu exposer clairement les enjeux que vivent l’industrie des sports de combat quant aux risques liés à la nouvelle saison sportive qui doit débuter en septembre prochain», a indiqué le président de Judo Québec, Patrick Kearney, à titre de porte-parole du regroupement.

Depuis plusieurs semaines, voire des mois, que ce dernier cogne à la porte de la Santé publique afin d’obtenir la possibilité de présenter le plan de relance imaginé par ses pairs et lui.

«On voyait toutes les autres fédérations avoir la chance de s’exprimer, mais la Santé publique ne voulait pas voir notre plan. On s’est sentis blessés et j’en ai fait part au Dr Arruda», d’ajouter Patrick Kearney, heureux d’avoir enfin pu se faire entendre et optimiste quant à la suite des choses.

«Nous avons bon espoir de pouvoir reprendre l’entraînement normal avant le 1er septembre. Aucune porte n’est fermée. Dr Arruda s’est montré sensible à nos demandes».

Un plan «béton»

Le plan de relance des sports de combat présentés à la Santé publique en est un «hyper détaillé», a dit le président de Judo Québec. Celui-ci est inspiré du plan de retour à la pratique des sports instauré en France, il y a de cela quelques semaines.

«C’est un copié-collé de ce qui se fait en France, a dit Patrick Kearney. C’est tellement bien fait que la Fédération internationale de judo l’a repris tel quel.»

Le plan en question suggère des entraînements en bulle fermée de quatre athlètes qui s’entraînent ensemble, toujours les quatre mêmes.

«C’est une bulle béton. C’est plus sécuritaire qu’en sports d’équipe comme le football et le soccer par exemple ou encore le patinage en couple. Tu ne peux pas être plus proche que ça ! Et ils ont reçu l’autorisation de reprendre»

Évidemment, le lavage des mains, et des pieds, sera obligatoire avant de pénétrer à l’intérieur du dojo. Il faudra aussi revêtir son habit de judo à la maison et le laver après chaque entraînement. Les parents n’auront par ailleurs plus accès aux entraînements, «pour éviter le va-et-vient».

Inscriptions en cours

Que ce soit pour le judo ou l’un des cinq autres sports de combat ayant joint le regroupement, la période des inscriptions pour la session de septembre bat son plein.

L’incertitude quant à la reprise des activités a évidemment eu des répercussions sur le nombre d’inscriptions. Quoi qu’il en soit, on espère vivement un rapide retour à la normale, surtout que de le retarder, pourrait entraîner des conséquences désatreuses pour certains.

«Pour les athlètes élites inscrits au programme sport-études de l’école Saint-Gabriel de Sainte-Thérèse, entre autres, d’insister Patrick Kearney. Pour plusieurs, conclut-il, c’est le sport qui les retient sur les bancs d’école. Il pourrait y avoir hausse du décrochage scolaire sans une solution rapide.»

Plus de 62 000 personnes pratiquent des sports de combat au Québec.