logo journal nord-info
icon journal
featuredImage

Des employés de Jardin Dion posent fièrement devant la magasin de la rue Saint-Charles, à Sainte-Thérèse.

GalleryImage1

Un moment important dans l’histoire de Jardin Dion: le 65e anniversaire célébré au mois de juin dernier.

Jardin Dion: Quand la force de caractère permet de naviguer à travers la tempête

Publié le 28/05/2020

Chute drastique des revenus, mise à pied de façon temporaire de certains employés, la réouverture de Jardin Dion au grand public, le 15 avril dernier, a constitué un énorme soulagement, avoue sans détour Mathieu Poirier, directeur du centre de distribution et de la pépinière de l’entreprise familiale qui a vu le jour dans les années 1950. Mais, avec cette réouverture, il a aussi fallu faire face à de nouveaux défis et les relever grâce à la force de caractère de tous.

Basée rue Saint-Charles, à Sainte-Thérèse, mais aussi à Sainte-Anne-des-Lacs avec l’ouverture ce printemps-ci d’une deuxième succursale à cet endroit, et comptant plus de 200 employés, l’entreprise a une longue histoire, elle qui a célébré ses 65 ans au mois de juin dernier. Depuis 2015, une troisième génération, avec Hélène Dion, Caroline Dion, Maxime Champagne et Mathieu Poirier, est aux commandes pour en assurer la croissance.

Les amateurs d’horticulture et de jardinage y retrouvent tout ce qu’il faut pour assouvir leur passion, qu’il s’agisse d’annuelles, de vivaces, de bulbes, d’arbustes, de conifères, d’arbres, de légumes, de semences et de semis, de fines herbes et ainsi de suite. On y propose aussi des services de plantation de végétaux, d’entretien paysager, de fleuristerie, d’entretien de pelouse et autres.

Une nouvelle épreuve à traverser

Si l’entreprise familiale est devenue ce qu’elle est aujourd’hui et reconnue par ses pairs – elle a de fait été nommée, en 2019, «Entreprise de l’année (15 employés et plus)» au Gala Stellar de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville (CCITB) –, c’est qu’elle a su traverser les épreuves au fil des décennies. Parmi celles-ci, rappelons cet incendie majeur qui, en janvier 2012, a détruit entièrement le bâtiment principal.

Huit ans plus tard, en ce printemps 2020, c’est la COVID-19 qui vient donc faire des siennes, et à une période de l’année fort importante pour une entreprise telle que Jardin Dion. «C’est au printemps que nous faisons une énorme partie de notre chiffre d’affaires, donc nous avions très peur de perdre ces ventes si importantes des mois d’avril et mai», souligne Mathieu Poirier, non sans oublier de préciser que Jardin Dion avait, les semaines précédentes, consacré pratiquement toutes ses ressources aux ventes en ligne et à mettre en place les procédures de cueillette en magasin et la livraison. Mais, si ces ventes en ligne ont connu un grand succès, c’est avec grand soulagement que celui-ci a accueilli l’annonce du premier ministre François Legault autorisant les centres de jardinage à accueillir, à partir du 15 avril, leurs clients en magasin.

D’énormes défis à relever

«Nous avions par contre d’énormes défis à relever au niveau de la mise en place des nouvelles procédures et surtout de la communication. Nous avions commencé la préparation avant l’ouverture, ce qui nous a beaucoup aidé à être prêt. Plusieurs de nos employés étaient très anxieux et certains ont décidé de ne pas revenir travailler par crainte du virus. Nous avons en avons rassurés plusieurs avec l’ensemble de nos protocoles», de relater M. Poirier.

Si l’achalandage en magasin a littéralement explosé par rapport aux dernières années et risque de se maintenir jusqu’à la fin du mois de juin, ce dont il est loin de se plaindre même si cela demande beaucoup de travail à tous, Mathieu Poirier est d’avis que c’est la force de caractère de l’équipe de direction et surtout le dévouement des employés qui permettent ces jours-ci à Jardin Dion de naviguer à travers cette tempête toujours en cours.

«Les membres de la direction ont presque tous des jeunes enfants. Caroline doit accoucher d’ici peu. Pour la direction, il a été très éprouvant de concilier un tel stress sur l’entreprise, en plus de nos jeunes enfants en confinement à la maison. Nos employés ont eux aussi leurs enjeux personnels avec le confinement, en plus des changements à vivre au travail. Nous en sortons tous grandi», de conclure Mathieu Poirier, pour qui le «côté humain» importe d’abord et avant tout.