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La passion des grands crus

La passion des grands crus

Publié le 27/03/2009

Le célèbre Bistro à Champlain a 35 ans. Marc Chapleau avait écrit la biographie de Champlain Charest, en 1994, à la suite de ses rencontres avec ce dernier, pour les 20 ans.

En 1974, il achète le magasin général de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, avec l’aide financière d’un ami dénommé Jean-Paul Riopelle, peintre. Champlain et sa compagne tiennent toujours le Bistro, un des endroits qui possède le plus de vins au monde, soit 35 000 bouteilles, dont certaines sont uniques: [www.bistroachamplain.com].

Un volume qui vient de sortir raconte une histoire avec des similitudes: Descente aux grands crus. Un génie de l’informatique rencontre un lord anglais qui possède, il le pense, une collection unique de plus de 100 000 bouteilles en cave. Le génie vend son entreprise des millions et achète le domaine tel que promis au propriétaire, lequel peut mourir tranquille. Mais il devient accro-dépendant au vin, en boit trois, quatre, cinq bouteilles par jour. Il en perd la tête, sa femme et la santé. Tout cela en quatre années ou quatre millésimes, dans un roman de Paul Torday (333 pages, aux Éditions JC Lattès).

Le temps de l’érable

Le printemps nous ramène le temps des cabanes à sucre et de toutes les délices de la sève. Ce sont les Amérindiens qui, bien avant l’arrivée des Européens, s’installaient dans les bois pour faire bouillir, dans des marmites en argile, la sève de l’érable. On en connaissait déjà les propriétés nutritives et énergétiques. Ma sœur a lancé les réjouissances cette année, en nous invitant sur le patio du chalet pour la tire sur la neige, accompagnée d’une liqueur de notre terroir local, Le Geai Bleu, qui allie la fine saveur de l’érable aux bleuets du Lac-Saint-Jean. Le tout titre 22 % d’alcool. En vente chez Intermiel.

Deux jours plus tard, les journalistes de la presse gastronomique ont été conviés au Renoir du Sofitel pour la fête de l’érable, avec le chef du meilleur bistro (bouchon) de Lyon, le chef émérite Joseph Viola. L’apéritif était un kir d’érable framboise de la région, celui à base de Caldeira de L’Ambroisie de Mirabel, une méthode champenoise à partir de la sève d’érable: neuf mois de vieillissement dans une cave qui est calquée sur celle de la Champagne. On verse du coulis de framboise au fond de la flûte, 190 ml de Caldeira et une framboise fraîche pour décorer le tout: [www.lambroisie.com].

Le chef nous a surpris avec des plats inédits et originaux. Les œufs de caille en meurette d’érable et le pâté en croûte, considéré comme le meilleur du monde, selon Paul Bocuse, ont été accompagnés par un de mes cépages favoris, le viognier, très aromatique: pêche, panier de fleurs du printemps, de Paul Jaboulet, en millésime 2007. Le même vin accompagnait le troisième service, celui de la sandre encroûtée dans les flocons d’érable. Les travers de porc laqué à l’érable ont mérité un vin rouge, plus corsé, plus épicé, celui des Côtes du Rhône, Paul Jaboulet, Parallèle 45, à 15,95 $. L’érable est de plus en plus populaire mondialement. Une équipe de télévision japonaise, avec la Josée Di Stasio locale, était avec nous. Le Québec compte 100 personnes qui sont des créatifs de l’érable sous toutes ses formes, dans 20 régions. Le Bistro à Champlain en fait partie: [www.laroutedelerable.ca].