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Vincent Arseneau poursuit sa croisade en faveur d’une commission d’enquête

Vincent Arseneau

Vincent Arseneau poursuit sa croisade en faveur d’une commission d’enquête

Publié le 10/01/2011

Il a fait carrière au Service de police de Montréal pendant plusieurs années. Récemment, il a quitté l’équipe Surprenant pour devenir conseiller indépendant. Depuis, il n’hésite pas à publier ses observations en matière d’éthique dans les journaux.

C’est sans compter que la Ville de Sainte-Thérèse fait présentement l’objet d’une vérification de la part du ministère des Affaires municipales, des régions et de l’Occupation du territoire en ce qui concerne son processus d’octroi de contrats. De toute évidence, il n’en fallait pas plus pour que l’escouade Marteau s’intéresse à lui.

«Y a-t-il de la corruption à Sainte-Thérèse? Voilà la question que m’ont posée vos enquêteurs de l’escouade Marteau pour que je valide leur proposition». Ainsi Vincent Arseneau, conseiller municipal à Sainte-Thérèse depuis cinq ans, a-t-il intitulé sa lettre adressée au Premier ministre du Québec, Jean Charest, en réaction à la visite des enquêteurs survenue le 22 décembre dernier et dont quelques extraits ont été publiés dans La Presse du samedi 8 janvier 2011.

«Il faut faire réagir l’opinion publique et continuer à mettre de la pression», a-t-il commenté au lendemain de la publication de la sa lettre. D’avis qu’il est plus que temps d’agir en matière d’éthique, M. Arseneau voit dans sa démarche un gros projet de société. «Nous sommes en période post révolution tranquille. Et même si nous n’avons plus d’homme visionnaire comme René Lévesque, il est temps d’assainir notre système politique municipal. Et ce n’est certainement pas à Sainte-Thérèse que ça doit commencer mais dans l’ensemble du Québec tout entier», soutient-il.

Le bon coup d’un élu

En ce qui le concerne, M. Arseneau refuse de demeurer inactif et entend consacrer son temps et sa voix à la chose. Trois objectifs guideront ses actions au cours des prochains mois, soit rétablir la crédibilité de tous les élus municipaux du Québec, redonner son intégrité au système politique municipal et faire en sorte que les futurs candidats aux postes d’élus municipaux puissent continuer d’œuvrer au sein d’une saine démocratie. Rien de moins.

«En attendant la commission d’enquête, parce qu’il y en aura une, sous Charest ou un autre, je me prépare. J’ai déjà créé un blogue intitulé Le bon coup d’un élu. Il devrait être diffusé bientôt», informe-t-il. Car là réside tout l’essentiel de sa démarche: dans les bons coups des élus municipaux. «Nous sommes environ 8 000 élus au Québec. Si on enlève le 1 % de tout croches, il en reste tout de même 7 200 qui font du bon travail», fait-il valoir.

Le 22 décembre dernier, quand les enquêteurs de l’escouade Marteau l’ont appelé pour venir le rencontrer, Vincent Arseneau a d’abord cru à une blague.

Ce n’était pas le cas et leur décision de débarquer à Sainte-Thérèse découlait apparemment directement, selon ce que lui en ont dit les enquêteurs, du fait que la Sûreté du Québec reçoit depuis un moment beaucoup de pression afin d’élargir ses enquêtes et les étendre à d’autres municipalités. Comme Sainte-Thérèse.

Vous pouvez lire des extraits de la lettre de M. Arseneau sur le site Web de La Presse au [www.cyberpresse.ca], section Place publique, sous l’onglet Opinion. La lettre est également publiée dans son intégralité sur la page Facebook de M. Arseneau.