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Vif échange public entre les cols bleus et la Ville de Sainte-Thérèse

Des citoyens sont venus faire entendre leur mécontentement à propos du déneigement suivant la tempête du 29 décembre.

Vif échange public entre les cols bleus et la Ville de Sainte-Thérèse

Publié le 12/01/2016

Exaspérés, les représentants du syndicat des cols bleus de Sainte-Thérèse ont profité de la séance du conseil municipal du 11 janvier pour manifester publiquement à la mairesse Sylvie Surprenant leur désaccord sur le processus actuel de négociations qui perdure.

Le président du syndicat des cols bleus, Daniel Gauthier, s’était déplacé à l’hôtel de ville en compagnie du vice-président, Yannick Dubois, et d’une quinzaine de syndiqués. Les échanges ont été vifs entre les deux représentants, la directrice générale, Chantal Gauvreau, et la mairesse de l’endroit, Sylvie Surprenant.

«On veut s’asseoir à la table des négociations. Pas faire une contre-offre», a lancé Daniel Gauthier à la directrice générale.

Après quatre ans de discussions pour s’entendre sur les modalités d’une nouvelle convention collective de ses cols bleus, la Ville de Sainte-Thérèse souhaitait mettre un terme aux négociations qui traînent en longueur. Le 7 décembre dernier, la direction générale a donc proposé une offre finale et globale à ses cols bleus, qui a été refusée par 94 % d’entre eux.

La direction générale s’attend donc à recevoir une contre-offre de la partie syndicale, laquelle préfère plutôt renégocier en présence de la conciliatrice. Et même 48 heures de négociations, a précisé Yannick Dubois, le vice-président du syndicat.

Ce dernier estime qu’un face à face est nécessaire pour exprimer clairement à la partie patronale pourquoi les employés ont refusé clairement et en aussi grand nombre l’offre de décembre.

La neige déborde

Il faut dire que l’opinion publique joue en leur faveur. C’est que les résidants de Sainte-Thérèse subissent déjà le contrecoup de la grève de temps supplémentaire déclenchée par la trentaine d’employés chargée de ramasser la neige dans les rues de la ville. À la suite de la tempête du 29 décembre, plusieurs rues n’avaient pas été déneigées, pas plus que les trottoirs et les bornes fontaines.

Dans le contexte conflictuel, il avait été entendu que les employés syndiqués n’assurent que les services essentiels de la CRT.

Se sentant pris en otage, des résidants thérésiens sont venus s’en plaindre directement à la mairesse. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux, la semaine dernière.

La citoyenne Annick Hupperetz reproche à Mme Surprenant d’avoir négligé les citoyens en restreignant le déneigement au secteur de la caserne des pompiers et du service de police, alors qu’un communiqué publié par la Ville sur sa page Facebook jetait plutôt le blâme sur les cols bleus, selon ses observations. 

«Nos trottoirs ne sont pas déneigés. Vous jetez le blâme sur les cols bleus en leur faisant porter l’odieux de la décision. Vous ne dites pas la vérité et après, vous avez l’audace de réprimander les employés parce qu’ils viennent nous dire la vérité sur une page Facebook parce qu’on n’est pas capable d’avoir la vérité de la Ville. Je trouve cela déplorable

«Il y a beaucoup de dérapage d’informations. Il y a eu 27 rencontres de négociations et on est près d’une entente», a rétorqué pour sa part Mme Surprenant, qui dit attendre la contre-offre syndicale : «On vous invite à déposer une contre-offre. Après une offre finale, il n’y a pas de table de négociation.»