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Une semaine marquée par l’agression du conjoint de Marlene Cordato

Une semaine marquée par l’agression du conjoint de Marlene Cordato

Publié le 02/10/2009

La campagne électorale municipale a été vivement secouée la semaine dernière avec l’agression dont a été victime Louis Kemp, le conjoint de la candidate à la mairie et chef du Ralliement des citoyens de Boisbriand (RDCB), Marlene Cordato.

Le soir du dimanche 27 septembre dernier, deux individus se sont présentés à la résidence du couple. Après s’être assurés de l’identité de M. Kemp, les deux hommes se sont rués sur lui en le frappant au visage. N’eut été de l’intervention de ses fils, Mme Cordato estime que son conjoint aurait pu être plus gravement atteint.
«La police de Boisbriand s’est d’abord saisie du dossier et a procédé aux premiers éléments de l’enquête. Puis, pour que soit évitée toute apparence de conflit d’intérêts, la Sûreté du Québec a pris l’affaire en main, a-t-elle déclaré au cours d’un point de presse, mardi dernier. Nous avons quitté le poste de police vers trois heures le matin.»

Au cours de ce même point de presse, elle a déclaré être fortement ébranlée par cette attaque contre un de ses proches et elle a dit ne pas pouvoir s’empêcher de faire le lien avec la présente campagne électorale à Boisbriand en cours et sa candidature à la mairie de Boisbriand.
«Nonobstant ce qui précède, forte de l’appui indéfectible de mon conjoint, de ma famille immédiate, de mes proches et de tous les membres de mon équipe du Ralliement des citoyens de Boisbriand, je demeure plus déterminée que jamais à poursuivre démocratiquement la campagne électorale en cours à Boisbriand», a-t-elle poursuivi.

Mises en demeure de l’équipe Sylvie St-Jean

Les relations entre sa formation politique et celle de la mairesse sortante, Sylvie St-Jean, ont alors dégénéré, Mme St-Jean estimant que Marlene Cordato visait injustement son parti en liant les évènements du 27 septembre à ses adversaires politiques. Outre un candidat indépendant dans un quartier, Mmes St-Jean et Cordato sont en effet les dirigeantes des deux seuls partis en lice dans la course à la mairie de Boisbriand.

Les avocats de Mme St-Jean et de son parti politique ont alors mis en demeure Mme Cordato, M. Kemp et le RDCB, les enjoignant de cesser de prétendre à un lien entre l’agression et Mme St-Jean et de se rétracter publiquement, à défaut de quoi celle-ci et ses candidats envisageront une action en dommages et intérêts.

Selon un organisateur politique proche de Mme St-Jean interrogé en milieu de semaine, Mme Cordato a déposé à la Cour un affidavit dans lequel elle ne se rétractait pas, mais où elle dit que ses déclarations n’identifiaient pas Mme St-Jean ou son équipe de candidats.
«Elle dit qu’elle nie avoir laissé croire que la mairesse et son parti auraient été impliqués dans l’agression», dit-il. C’était le mercredi 30 septembre dernier au soir. À la suite de ces précisions de la part de Mme Cordato, qui vont timidement dans le sens réclamé par Mme St-Jean, affirme-t-on dans l’entourage de la mairesse sortante, les parties avaient décidé de reporter le dossier au lendemain pour tenter de trouver une formulation acceptable pour les parties.
À la dernière séance du conseil municipal, qui a eu lieu le jeudi 1er octobre, Mme St-Jean et Mme Cordato ont convenu de ne plus commenter l’affaire publiquement, étant donné qu’elle suit son cours devant les tribunaux.