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Une partie de Rivière-des-Mille-Îles se retrouvera dans la circonscription de Mirabel

Illustration Élections Canada (courtoisie) – Cette carte montre, en trait gras, les délimitations de la nouvelle circonscription de Rivière-des-Mille-Îles; en trait plus mince, à gauche, on voit la portion de Saint-Eustache, faisant partie de cette même circonscription avant modification.

Une partie de Rivière-des-Mille-Îles se retrouvera dans la circonscription de Mirabel

Publié le 13/07/2023

Malgré le « non-sens » de la proposition qu’elle avait formulée en début d’année et l’opposition qu’elle avait suscitée, la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec a finalement statué qu’une partie du territoire de la Ville de Saint-Eustache faisant partie de la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles fera dorénavant partie intégrante de la circonscription électorale fédérale de Mirabel.

Ce sont, en fait, à peine 1 607 électeurs de Saint-Eustache résidant pour la plupart en zone rurale qui sont ainsi déplacés de la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles, représentée par le député bloquiste Luc Desilets, à celle de Mirabel.

C’est plus précisément la partie du territoire eustachois située grosso modo à l’ouest de la montée Laurin, au sud du chemin de la Rivière Sud ainsi qu’à l’ouest du boulevard Industriel qui se retrouvera, à partir du prochain scrutin fédéral, dans la circonscription de Mirabel détenue par député bloquiste Jean-Denis Garon.

Une proposition rejetée dans un premier temps

Lors du dépôt de sa proposition, à la fin du mois de janvier dernier, la Ville de Saint-Eustache s’était d’ailleurs opposée à ce redécoupage, appelant alors la Commission, dans une résolution adoptée à l’unanimité, à « respecter les limites physiques déjà établies à des fins administratives, politiques et économiques de la Ville de Saint-Eustache dans le but de respecter la communauté d’intérêts, la spécificité de la circonscription et son évolution historique ».

Dans cette même résolution, les élus eustachois souhaitaient que la Commission permette aux 1 607 électeurs touchés par cette recommandation de demeurer dans la circonscription de Rivière-des-Mille-Îles afin « de garantir une représentation adéquate de leurs intérêts et favoriser l’accès auprès de leur député et de l’aide qu’ils pourront en obtenir ».

De leur côté, les députés Luc Desilets et Jean-Denis Garon avaient manifesté leur « étonnement », demandant aux membres de la Commission de ne pas scinder ainsi le territoire eustachois. « [Ce faisant] environ 1 600 électeurs seront séparés de leur territoire municipal naturel et de leur MRC, les coupants des services qu’ils ont toujours reçus. Bien qu’il s’agisse d’une petite partie de la circonscription, nous estimons que ce changement risque d’occasionner de la contrariété au sein la population et craignons que cela rende inutilement compliqués les services offerts », avaient écrit à ce moment les deux députés bloquistes dans une lettre conjointe à l’intention de la Commission.

« Des contrariétés inutiles »

Ces doléances n’ont finalement pas trouvé écho dans le rapport final de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec qui a été déposé à la Chambre des communes le 21 juin dernier. Les commissaires rappellent, grosso modo, pour expliquer leur décision, qu’ils ne peuvent faire abstraction « du critère numérique que constitue le quotient électoral au profit des critères plus subjectifs » que sont « les réalités locales » ou encore « l’intégrité des régions administratives ».

« Malgré les pressions et la mobilisation du milieu politique à l’encontre du redécoupage de la carte électorale fédérale dans plusieurs municipalités du Québec, nous n’avons pas été entendus. Malheureusement, la Ville de Saint-Eustache ne fait pas exception. Quelques rues de la municipalité se verront ainsi scinder en deux et passeront à la circonscription de Mirabel. Cela risque de créer des contrariétés inutiles et démontre un certain manque de reconnaissance des élus locaux », a commenté le député Luc Desilets.

La nouvelle carte électorale devrait devenir officielle au cours du mois de septembre prochain et être en vigueur vers la fin du mois d’avril ou le début du mois de mai 2024, à moins que des élections fédérales soient déclenchées d’ici là. L’actuelle carte électorale serait, dans un tel cas, applicable.

Pour prendre connaissance du rapport final de la Commission : https://redecoupage-redistribution-2022.ca/com/qc/rprt/index_f.aspx.