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Une Guignolée à saveur printanière pour renflouer les coffres

Pour le moment, l’approvisionnement de l’entrepôt de Blainville de Moisson Laurentides est stable, mais on craint de manquer de denrées si la crise perdure.

Une Guignolée à saveur printanière pour renflouer les coffres

Publié le 08/05/2020

En raison de la crise actuelle, les demandes aux comptoirs d’aide alimentaire de partout au Québec ont fortement augmenté, des hausses de 30 % jusqu’à 300 % ayant été observées. Devant cette précarité, la guignolée des médias déploie une collecte d’urgence visant à nourrir des milliers de Québécois.

Principale banque alimentaire de la région, Moisson Laurentides approvisionne une centaine d’organismes sur son territoire ce qui, en temps normal, représente une aide à plus de 20 000 personnes par mois. Mais ces chiffres sont nettement à la hausse depuis le début de la crise.

«Les besoins dans les organismes que nous desservons sont immenses, souligne Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides. En plus de la clientèle habituelle, poursuit-elle, de nouvelles personnes ont recours à l’aide alimentaire dû aux pertes d’emploi massives des dernières semaines. Certains organismes ont même vu une augmentation de la demande de près de 50%.»

Afin de regarnir les tablettes de l’entrepôt de la rue Legault à Blainville, il faudra maintenir un approvisionnement important dans les prochaines semaines.

«Plusieurs scénarios sont envisagés actuellement, mais nous savons que la pression actuelle sur les organismes communautaires pourrait durer plus d’un an», insiste Mme Bélanger.

En ce moment, confirme la direction de Moisson Laurentides, l’approvisionnement de l’entrepôt est stable grâce à l’apport des fournisseurs habituels, mais aussi en raison de la générosité des marchés d’alimentations qui ont instaurés plusieurs initiatives en magasins pour amasser des denrées non périssables.

«Les denrées non périssables font encore partie des produits plus rares dans notre entrepôt. Pour compenser, nous avons un volume d’achat hebdomadaire important. On parle d’achats pouvant atteindre des montants de 30 000 $ par semaine», de dire la directrice de Moisson Laurentides.

«Jamais vu»

Président du conseil d’administration de l’organisme Les banques alimentaires du Québec, Daniel Tremblay parle de cette situation comme «du jamais vu» et pense qu’elle pourrait perdurer «de 12 à 24 mois».

«La pression subie par les comptoirs, tel Moisson Laurentides, ne diminuera pas avec la fin du confinement, dit-il. De fait, chaque jour depuis mars, on voit parmi ceux qui nous sollicitent de nouveaux visages, des gens qui n’auraient jamais pensé recourir à ce service dont ils constatent l’importance aujourd’hui.»

Jusqu’au 31 mai prochain, tous les dons en argent (même les plus petits) sont acceptés sur le microsite guignolee.ca (reçus fiscaux émis à compter de 20 $). On peut aussi texter JEMANGE au 20222 pour un don de 10 $.