«Ma chimio a duré deux mois et depuis, je suis un programme expérimental, soit un vaccin que je reçois tous les trois mois», explique M. Gauthier.
Ne sachant pas s’il s’agit d’un placebo, Jean-Pierre Gauthier est néanmoins heureux d’aider à la recherche médicale. Pour lui, ce combat contre le cancer ne sera pas vain, puisqu’il peut contribuer à améliorer la vie des gens atteints de cancer, notamment en acceptant d’avoir un suivi médical mesurant les effets du vaccin qui lui est administré.
Assistance
Au moment de sa maladie, cet ancien réparateur de machinerie électronique a pu bénéficier de l’aide au transport offerte par l’organisme Sercan (Saint-Eustache) alors qu’il devait se rendre à l’hôpital Sacré-Cœur pour y recevoir ses traitements de chimiothérapie.
Plutôt serein, Jean-Pierre ne craint pas une récidive du cancer. Celui qui a reçu donne à présent à ceux qui en ont le plus besoin. Ses présences aux dîners communautaires de Sercan sont fort appréciées par ses pairs, puisque l’écoute et l’entraide font partie intégrante de sa personnalité.
«Avec la maladie, les gens apprennent à vivre le moment présent, note Claudine Tardif, coordonnatrice des services pour Sercan et infirmière. Nos ateliers d’échange permettent aussi à la personne malade d’évacuer ses frustrations.»
Le cancer et les émotions
Bien que les avis soient partagés là-dessus, plusieurs soutiennent que le cancer aurait un lien avec les émotions. Pour Mme Tardif, un choc émotif précéderait l’apparition d’un cancer, et ce, de 6 mois à 1 an.
«J’ai remarqué que le cancer du sein chez les femmes avait un lien avec les responsabilités maternelles et familiales», de mentionner Claudette Tardif.
Interrogé à ce sujet, M. Gauthier ne voit (dans sa situation) aucun lien entre le cancer du poumon qu’il a eu et des émotions difficiles qu’il aurait traversées.
Selon la thèse que défend le docteur Christian Boukaram, un oncologue canadien, dans son livre Le pouvoir anticancer des émotions, les émotions joueraient un rôle majeur dans l’apparition et la guérison du cancer.
«Parfois chez les jeunes, le cancer se traduit par un besoin d’attention, d’ajouter Claudette Tardif. Pour moi, je crois qu’il est important de dire ce que l’on vit; c’est important pour la guérison.»