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Un trottoir au cœur d’une controverse à Sainte-Thérèse

Crédit Photo : Stéphane Tremblay

Un trottoir au cœur d’une controverse à Sainte-Thérèse

Publié le 23/06/2022

Une simple histoire de trottoir sème la controverse dans un quartier résidentiel de Sainte-Thérèse. Des citoyens sont contres, mais la ville répond qu’elle n’a d’autre choix.

Malgré que des citoyens se soient fermement opposés par voie de pétition, le trottoir sera construit dans le secteur du vieux Jardin Blainville.

« C’est honteux pour un conseil municipal de dépenser l’argent du public et faire preuve d’un tel déni de démocratie alors que la volonté citoyenne s’est exprimée on ne peut plus clairement », lance avec colère, l’instigatrice de la pétition, Francine Sanscartier.

Cette résidente de la rue de la Crique a fait du porte-à-porte sur sa propre rue et dans les autres avoisinantes, telles Quidoz, Greenwood et Carré-des-Bois, pour constater que la « très grande majorité des résidents a signé la pétition. L’intégralité des résidents demeurant sur le sommet de la rue, sur le plateau, juge que le trottoir n’est pas désirable alors que le tracé est plat et que la vision est bonne », ajoute-elle en précisant qu’un seul résident du secteur avait refusé de signer et que d’autres ont préféré conserver la neutralité.

Mesures de sécurité

Le maire Christian Charron assure avoir tenté de trouver une solution jusqu’à la dernière minute, mais les citoyens en désaccord se sont manifestés sur le tard. « Nous aurions aimé tenir une consultation mais c’était impossible puisque les travaux commençaient quelques jours plus tard », a répondu par courriel le maire Charron.

Le magistrat explique que « la réfection de la rue de la Crique, incluant la construction du trottoir était planifiée depuis longtemps, bien avant la date des dernières élections. Après discussions au sein du conseil municipal, la décision a été prise d’effectuer les travaux tels que prévus, notamment parce que les deux conseillers des districts visés, M. Melo et Mme Michaud, ont défendu cette position à la suite de demandes de citoyens ».

Des contribuables auraient en effet soulevé l’idée d’un trottoir pour améliorer la sécurité. Mme Sanscartier trouve que « c’est une fausse perception de sécurité ».

Consciente tout de même que la construction d’un trottoir s’avère plus utile pour ceux qui demeurent « en bas de la côte », Francine Sanscartier croit que la dangerosité alléguée de la rue réside davantage dans les excès de vitesse et les arrêts escamotés qui s’en suivent. Elle suggère l’installation de dos d’ânes, d’une diminution de la vitesse à 25 km/h, de caméras de surveillance etc.

« Des solutions plus simples, moins coûteuses, moins invasives, plus écologique et plus efficaces », dit celle qui admet aussi craindre perdre le côté champêtre de sa demeure.

Elle reproche aux élus d’aller de « l’avant avec le ciment à l’heure où l’on parle de verdissement pour contrer les ilots de chaleur et le réchauffement climatique ».

Les travaux pour l’aménagement du trottoir sont en cours depuis quelques jours causant d’importants problèmes de circulations dans le secteur, qui est à éviter.