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Un prix pour l’une de ses préposées au 9-1-1

Chloé Missland a permis à la centrale d’urgence de la RIPTB de recevoir une mention d’honneur. (Crédit photo RIPTB)

Un prix pour l’une de ses préposées au 9-1-1

Publié le 17/06/2021

La Régie de police intermunicipale Thérèse-De Blainville (RIPTB) a récemment reçu une mention d’honneur de l'Association des centres d'urgence du Québec (ACUQ) pour le traitement « exemplaire » d’un appel de détresse reçu à sa centrale de Sainte-Thérèse par l’une de ses préposées.

Le 16 juillet 2020, Chloé Missland, préposée au 9-1-1 à la centrale d’urgences de la RIPTB, a répondu à un appel d’une dame en panique qui lui expliquait alors être cachée après s’être sauvée d’un conjoint violent.

« Elle respirait vraiment très fort et ne me donnait pas beaucoup d’information. Elle m’a indiqué qu’elle se faisait poursuivre par un homme et qu’elle était menacée. J’ai compris qu’il fallait la trouver. », a indiqué Mme Missland qui, à ce moment, venait à peine de terminer sa formation de préposée 9-1-1. Il s’agissait donc pour elle de l’une de ses premières interventions seule, en temps réel.

« Elle me répétait sans cesse son adresse, mais elle n’était pas chez elle. Elle me disait être près d’un air climatisé et qu’elle voyait une bâtisse jaune, mais elle changeait d’endroit constamment. Cela a pris une vingtaine de minutes avant de la localiser ».

Pendant les 20 minutes où la dame tentait d’échapper à son agresseur, Chloé a su garder son calme et sécuriser son interlocutrice. Cette dernière, victime de violence conjugale, était couverte de blessures lorsque les policiers l’ont finalement retrouvée, à temps.

« Le but numéro un est de l’aider. Nous sommes toute une équipe à y travailler. Dans le feu de l’action, en tant que préposés, nous sommes sur l’adrénaline. Ça peut être stressant, mais c’est après que l’on s’en rend compte. Une fois que la personne est retrouvée, ou que l’on a appréhendé un suspect et que nous savons qu’il est hors d’état de nuire, nous sommes soulagés ! »

80 000 appels par année

La centrale d’urgence de la RIPTB a reçu quelque 80 000 appels l’année dernière. Parmi ceux-ci, 30 000 étaient de véritables appels d’urgences, soit une moyenne de 82 appels par jour.

« La technologie cellulaire a changé notre métier, Maintenant, poursuit-elle, 80 % des appels sont faits avec le téléphone cellulaire. », raconte Audrey-Anne Lessard, coordonnatrice de la centrale d’urgences attachée à la RIPTB.

La pandémie a entraîné une hausse du nombre d’appels alors que plusieurs citoyens composaient le 9-1-1 pour avoir des informations relatives à la COVID-19. Mais, il n’existe pas de mauvais appel, insiste Mme Lessard

« On veut que les gens nous appellent. Ils ne nous dérangent pas dans notre travail. C’est notre raison d’être d’aider la population. La définition d’une urgence est lorsqu’il y a menace pour la sécurité physique ou un bien physique. Moindrement qu’on a un sentiment de danger, il faut faire le 9-1-1. »

Chloé Missland se rappellera longtemps de cet appel qui aura ultimement permis au RIPTB de se distinguer à l’échelle nationale, mais ce ne sera pas le seul à rester dans sa mémoire. Comme ses collègues, elle se rappellera notamment de toutes les interventions impliquant des enfants en bas âge et de ces nombreux appels pour lesquels, de par la gestion de ses émotions, elle aura su faire la différence dans la vie d’une personne.

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