logo journal nord-info
icon journal
Un partenaire de la première heure

Photo Jean-Marc Laliberté (Collaboration spéciale) – Patrice Lalande et Sylvie Leclerc tiennent Aux saveurs du printemps à bout de bras. Le mois précédent la récolte, ils peuvent travailler jusqu’à 20 heures par jour.

Un partenaire de la première heure

Publié le 23/04/2018

Depuis le lancement du projet de transformation alimentaire au collège Lionel-Groulx, en 2015, l’entreprise agricole Aux saveurs du printemps de Mirabel s’est toujours impliquée afin de donner l’opportunité aux étudiants de transformer leur matière première, le sirop d’érable, en un produit susceptible d’intéresser leur clientèle. Avec leur vinaigrette à l’érable et leur boisson énergétique à base de sirop d’érable, on peut dire que les étudiants ont frappé dans le mille.

Chez Aux Saveurs du printemps, on ne fait que de la transformation alimentaire. Pas question, du moins pour le moment, d’accueillir des groupes le printemps venu pour leur servir les traditionnels plats de cabanes à sucre. Ses propriétaires, Patrice Lalande et Sylvie Leclerc, utilisent plutôt leur sirop d’érable, «le meilleur de la région», disent-ils, pour le transformer en un produit de l’érable.
Tartes au sirop d’érable, beurre d’érable, cornet de sucre, mélange à crêpes, etc, ne sont là que quelques exemples des produits qu’ils offrent à leur clientèle, à leur boutique sur la Côte des Anges à Mirabel, ou encore dans plusieurs supermarchés de la région.
Patrice, qui s’occupe davantage des opérations, et sa conjointe Sylvie, qui est de son côté à la cuisine, ont ce souci d’offrir le meilleur à leurs clients, et ce, depuis cinq générations. Le père, le grand-père, l’arrière-grand-père et l’arrière arrière-grand-père de Patrice ont en effet tous opéré l’entreprise.
«Nous sommes très pointilleux, lance M. Lalande. C’est notre réputation qui est en jeu. C’est pourquoi lorsque l’on choisit de commercialiser un produit, il doit être parfait! Nous faisons toujours des tests de goût auprès de nos clients avant de lancer un produit.»
L’aide des étudiants
Depuis trois ans, ce degré de perfection, c’est auprès des étudiants du cours de chimie de l’alimentation du collège Lionel-Groulx qu’ils le recherchent. Car oui, c’est très possible qu’un produit créé par les étudiants se retrouve un jour sur les tablettes.
Tout est parti de l’enseignant Martin Lamoureux qui a approché les Lalande, leur demandant de quelle façon ses étudiants pouvaient leur être utiles.
«Martin nous a approchés en nous demandant s’il y avait des choses avec lesquelles on aimerait faire des tests. Mais il faut comprendre qu’il a autant besoin de nous que nous avons besoin de ses étudiants, car nous n’avons pas vraiment le temps d’essayer de créer de nouveaux produits, ce qu’ils font pour nous», d’expliquer Sylvie Leclerc.
«Les étudiants ne font que des échantillons, renchérit Patrice Lalande, alors que nous devons le faire en gros pour le commercialiser. De le faire en grande quantité plutôt que dans un chaudron est plus compliqué et beaucoup plus difficile.»
Difficile, mais pas impossible si le produit créé en vaut le coup et le coût, surtout si on veut innover. La vinaigrette à l’érable concoctée par les étudiants du collège estun bon exemple de ce que recherchent les Lalande.
«Nous avons goûté le produit final et l’avons tout de suite aimé», de dire Patrice.
«Dès que j’y ai goûté, a poursuivi Sylvie, j’ai dit: c’est ça que je veux! Nous allons refaire la recette. C’est certain. Nous avons les saveurs du printemps et d’automne, mais nous pourrions aussi avoir les saveurs d’été avec leur vinaigrette».
Les Lalande estiment à six mois le temps nécessaire pour commercialiser un nouveau produit. Qui sait, peut-être retrouverons-nous de la vinaigrette à l’érable Aux Saveurs du printemps à l’été 2019?