logo journal nord-info
icon journal
Un jeune homme est sauvé de la noyade

Sur la photo, entourant la victime, Nicolas Laforge, on reconnaît Matthieu Robitaille, Bryan Latour, Julien Pomerleau et Elizabeth Bourgault, quatre des neuf agents qui sont intervenus pour le sauver des eaux de la rivière des Mille-Îles.

Un jeune homme est sauvé de la noyade

Publié le 11/02/2021

N’eût été la rapidité avec laquelle sont intervenus les services d’urgences, le 1er janvier dernier, Nicolas Laforge se serait certainement noyé dans la rivière des Mille-Îles. Heureusement, il est toujours là pour raconter son histoire qui, il l’espère, sensibilisera la population aux dangers de s’aventurer sur des plans d’eau glacés.

Le Premier de l’an, vers 13 h 30, le jeune homme qui demeure en bordure de la rivière des Mille-Îles, à Boisbriand, a sorti son chien, Otis, un bouledogue français, comme il a l’habitude de le faire, quelques fois par jour.

«Je le sors toujours sans l’attacher, raconte Nicolas. D’habitude, il fait ses besoins et on rentre, mais cette fois, il a une bulle au cerveau et a juste décidé de partir en direction de la rivière. Il n’a toutefois pas vu la séparation entre la glace et l’eau. Il était dans l’eau, accroché après la glace. Je ne voyais plus que sa tête qui sortait.»

N’écoutant que son courage et n’ayant en tête que de sauver son chien, Nicolas se met à ramper sur les eaux gelées (du moins c’est ce qu’il croyait) de la rivière des Mille-Îles, sur une dizaine de mètres, jusqu’à ce qu’il arrive à la hauteur d’Otis.

«Je n’ai pas réfléchi. J’ai réagi. Je voyais au travers de la glace! J’ai réussi à l’attraper par le collet et à le sortir. C’est en le sortant que la glace a cédé sous mon poids et que je suis tombé dans l’eau!»

Nicolas a tout essayé pour se sortir de ce pétrin, sans succès. Après «sept ou huit» tentatives infructueuses, gelé et voyant bien qu’il n’y arriverait pas seul, il a pris la décision d’appeler à l’aide.

«À chaque fois que je mettais mon poids sur la glace, elle cassait. Ça ne valait pas la peine de continuer à essayer. Grâce à mes appels à l’aide, les chiens de mon voisin se sont mis à japper. Il est sorti pour voir ce qui se passait, m’a aperçu et a appelé les secours».

Rapidité d’intervention

Les policiers de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB) n’ont mis que trois minutes pour arriver sur les lieux. Les pompiers du Service de sécurité incendie de Boisbriand sont arrivés peu après, suivis des ambulanciers. Munis d’une corde, les secouristes l’ont lancée en direction de Nicolas qui, après quelques essais, a finalement réussi à l’enrouler autour de son corps.

«À ce moment-là, se remémore Nicolas, ça faisait 12-13 minutes que j’étais dans l’eau. On m’a sorti, déshabillé et embarqué dans l’ambulance, direction l’hôpital. Six ou sept infirmières et un médecin m’y attendaient. La température de mon corps était rendue à 33 degrés.»

Nicolas ne conservera aucune séquelle de cette mésaventure. Il est évidemment reconnaissant envers ceux et celles qui lui ont permis de rester en vie, conscient que sans eux, il n’aurait pu s’en sortir indemne.

Le 2 février, il s’est d’ailleurs présenté au poste de la RIPTB afin de remercier personnellement les agents Matthieu Robitaille, Bryan Latour, Julien Pomerleau, Elizabeth Bourgault, Wesley Pagé, Valérie Pageot, Michaël Paradis, Keven Lemay et Antoine Boilard, ceux-là même qui lui ont porté secours.

La RIPTB est en mesure d’intervenir dans ce genre de situation puisque ses policiers sont formés pour des sauvetages en milieu riverain. Toutefois, elle a tenu à rappeler aux gens d’éviter de s’aventurer sur les cours d’eau.