logo journal nord-info
icon journal
Travailler sur le noyau dur

(Photo Michel Chartrand)

Travailler sur le noyau dur

Publié le 26/03/2010

Est-ce qu’il y a présence de gangs de rue dans les villes desservies par la Régie de police Thérèse-De Blainville? Rien n’est moins certain. Toutefois, du point de vue du policier communautaire à la Régie, le sergent Martin Charron, il n’y a pas apparence de guerre de gangs de rue dans les villes de Rosemère, Boisbriand, Lorraine et Sainte-Thérèse. «Nous n’avons pas cette problématique-là dans nos rues», affirme le policier, qui apporte tout de même certaines nuances.

Qu’est-ce qu’un gang de rue? Selon la définition générale établie par le ministère de la Sécurité publique du Québec en 1991 et révisée en 2003, un gang de rue est un regroupement plus ou moins structuré d’adolescents ou de jeunes adultes qui privilégient la force de l’intimidation du groupe et la violence pour accomplir des actes criminels dans le but d’obtenir du pouvoir et de la reconnaissance ou de contrôler des sphères d’activités lucratives.

Dans la ville de Sainte-Thérèse, on serait porté à croire qu’il serait facile pour un gang de rue d’établir des contacts avec des jeunes. Pourquoi? À cause de la présence des jeunes du cégep, d’une station d’autobus en direction de Montréal et du Nord et, finalement, à cause de la vitalité du centre-ville. À sa grande surprise, il semble que les agents de la Régie de police Thérèse-De Blainville n’y observent actuellement pas de problématique liée à des gangs de rue.
«Nous avons plutôt des petits groupes d’adolescents avec des problématiques précises de petite délinquance. Rien à voir avec les gangs organisés. Ce sont plus des jeunes qui contestent l’autorité en commettant de petits méfaits», explique le sergent Charron.

Depuis plusieurs années, avant la création de la Régie de police Thérèse-De Blainville, la polyvalente Sainte-Thérèse avait demandé la collaboration de la police afin d’introduire la présence de policiers en uniforme sous son toit, une collaboration qui se poursuit. «La police à l’école est là pour assurer la sécurité. Souvent, elle fait plus de prévention auprès des jeunes», explique-t-il, se disant satisfait d’être en mesure d’offrir un tel service dans une polyvalente qui regroupe autant d’élèves.

Dans l’optique policière, pour éviter la prolifération de gangs de rue et la croissance de petits méfaits, l’un des moyens est de travailler sur la personne qui agit à titre d’agitateur. «Il faut travailler sur le noyau dur. Des jeunes jouent parfois au petit caïd. Il faut intervenir pour ne pas que ces gens basculent dans la délinquance», explique Martin Charron, indiquant que les méfaits sont souvent reliés à la consommation d’alcool, de l’intimidation et de petits actes de vandalisme. Pour contrer la présence de gangs de rue, il semble que la Régie de police augmente sa présence dans les zones à risque afin de décourager les méfaits.