Pour une huitième année, le Centre Regain de vie fait appel à la générosité des citoyens dans le cadre de sa campagne de financement « Tous unis pour Regain de vie ». Avec un objectif de 115 000$, l’organisme souhaite pouvoir bonifier leurs services dans un contexte économique fatal pour les personnes en situation de précarité.
Le visage de la pauvreté change
« On a vécu une pandémie, maintenant on vit une inflation », avance Sandrine Gaudelet, directrice générale du Centre Regain de vie. Ces deux contextes provoquent une demande plus élevée de 30% des services offerts par l’organisme, en plus de modifier le visage de la pauvreté.
« Avant, on avait souvent des personnes sans revenu qui venaient frapper à notre porte, mais plus ça avance, ce sont aussi des personnes avec de plus faibles revenus », constate-t-elle. En effet, avec le contexte inflationniste actuel, de plus en plus de salariés peinent à répondre à leurs besoins de base, comme se nourrir, se vêtir et se loger.
« Il y a aussi des familles qui sont issues de l’immigration qu’on veut servir du mieux que l’on peut et le plus longtemps possible. Sortir de la pauvreté, ça ne se fait pas en une seule journée. C’est un processus qui est très long », poursuit Mme Gaudelet.
Plus de financement, pour plus d’aide
Ayant amassé 107 000$ lors de la dernière campagne de financement, l’organisme espère surélever la barre cette année avec un objectif de 115 000$ pour répondre aux besoins qui ne cessent de s’amplifier. Parmi ses différents services à bonifier, le centre souhaite fournir de l’aide alimentaire tous les jours de la semaine.
« On se rend compte que les heures d’ouverture qu’on offre pour la distribution alimentaire ne sont plus suffisantes », admet Mme Gaudelet. Majoritairement, c’est une centaine de personnes seules qui vient chaque mercredi pour réclamer de l’aide alimentaire, suivi d’une trentaine de familles en après-midi. « On doit fournir plus vite et certainement élargir nos heures de distribution parce que le temps qu’on offre n’est pas suffisant pour répondre à tout le monde », regrette-t-elle.
D’une autre part, le centre souhaite soulager la détresse psychologique des familles en ajoutant une intervenante communautaire qui sera présente quatre jours par semaine. « L’année a été très difficile d’un point de vue économique pour tout le monde. Mais ce que l’on voit un peu moins, c’est l’augmentation de la détresse et de l’anxiété chez les individus », ajoute Johanne Lefebvre du Centre Regain de vie.
L’argent amassé permettra aussi de maintenir la halte-garderie ouverte cinq jours par semaine et même d’engager une nouvelle éducatrice pour pouvoir augmenter le nombre d’enfants admis.
Il est possible de contribuer à la campagne de financement jusqu’au 24 mars en faisant un don à partir du site [www.centreregaindevie.ca/faire-un-don].
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Sainte-Thérèse
Centre Regain de vie