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Terres de l’abbaye d’Oka: la députée D’Amours se dit rassurée

La députée de Mirabel

Terres de l’abbaye d’Oka: la députée D’Amours se dit rassurée

Publié le 30/01/2015

Si elle dit comprendre la déception du milieu, la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, se montre cependant en accord avec la décision du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) de ne plus acheter les terres de l’abbaye d’Oka, soutenant que celles-ci sont davantage à l’abri de toutes spéculations.

«Je ne sais pas ce qui peut alimenter les craintes du milieu ou encore des pères trappistes. Le fait que les terres soient vendues à un agriculteur qui souhaite les cultiver est, à mon avis, un gage de sécurité pour l’avenir de ces terres. Elles continueront à être cultivées. Aussi, celles-ci ne pourront pas être dézonées ou morcelées, ce qu’aurait pu faire beaucoup plus facilement le MAPAQ si celui-ci les avait achetées et avait décidé de s’en départir par après», a commenté, en entrevue avec L’ÉVEIL, la députée D’Amours, également porte-parole de la Coalition Avenir Québec (CAQ) en matière d’agriculture.

Celle-ci est également d’avis que ce n’est pas le rôle du gouvernement que d’acheter des terres agricoles, d’autant plus qu’aucun projet précis n’est associé à cet achat. «Le ministre Pierre Paradis m’a interpellé à un certain moment pour me demander ce que je pensais de tout cela, compte tenu du contexte budgétaire. Nous n’avons trouvé aucun projet sur la table. Le MAPAQ n’a aucun document. Moi, je n’ai rien eu de Mme Beaudoin, à ce sujet. Ce n’est pas le mandat du gouvernement, d’autant plus qu’il y a un producteur prêt à les acheter pour le même montant. Moi, je n’ai donné que mon opinion, c’est le ministre Paradis qui a décidé», de poursuivre la députée caquiste.

Aussi, Mme D’Amours dit s’être assurée que le producteur en question, qui avait soumis une offre d’achat avant que le MAPAQ intervienne dans le dossier, était toujours intéressé d’aller de l’avant, ceci afin «de ne pas pénaliser la Municipalité d’Oka et la Corporation de l’abbaye d’Oka», qui ont besoin de ce 2 M$ que génèrerait cette vente. On le sait, la Municipalité d’Oka pourrait, une fois la transaction complétée, récupérer les taxes impayées d’un montant de 400 000 $ que lui doit la Corporation de l’abbaye d’Oka.

«C’est sûr que je comprends la déception. Mais cette vente au MAPAQ était, à mon avis, davantage une vision à court terme, qu’à long terme. Moi, ce que je souhaite, c’est que ces terres restent agricoles et qu’elles continuent à être cultivées, comme c’est le cas actuellement», de conclure la députée caquiste.