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Terminé le personnel d’agences privées: embauche massive d’infirmières à l’Hôpital de Saint-Eustache

Chaque année

Terminé le personnel d’agences privées: embauche massive d’infirmières à l’Hôpital de Saint-Eustache

Publié le 19/02/2013

Constatant la facture salariale élevée qu’a entrainé, au fil des ans, l’appel aux agences d’infirmières, la direction de l’Hôpital de Saint-Eustache a décidé de restructurer cette main-d’œuvre en ouvrant 50 nouveaux postes réguliers d’infirmiers et infirmières.

Ces nouveaux travailleurs viendront s’ajouter aux 560 infirmières et infirmiers déjà en place, nombre qui grimpe même à 800 en y incluant ceux qualifiés d’auxiliaires. Parmi eux, certains travaillent sur appel, une situation à laquelle veut justement remédier la direction des ressources humaines en consolidant une trentaine de postes.

Au total, plus de 80 postes auront été créés d’ici quelques semaines.

Le 9 février dernier, l’établissement tenait d’ailleurs une journée de recrutement, entre 9 h et 16 h, afin d’accueillir ceux et celles qui souhaitent venir y travailler.

La plupart des candidats qui se sont pointés sur les lieux ont ainsi pu passer une entrevue d’embauche durant la journée. La direction des ressources humaines avait déjà rencontré une cinquantaine de candidats potentiels dans l’avant-midi, certains n’ayant pas attendu le jour J pour manifester leur intérêt.

Certains de ceux qui ont été embauchés devaient d’ailleurs commencer dans leurs nouvelles fonctions le 12 février.

L’objectif de cette embauche massive, explique le directeur des ressources humaines de l’hôpital, Alain Perron, vise l’autosuffisance. «Avec des infirmières sur place, c’est une augmentation de la qualité et de la continuité des soins», poursuit-il.

Car, précise-t-il, l’une des conséquences directes de faire appel à des infirmières volantes, c’est un manque de contrôle sur la qualité des soins offerts à la population. Et cela a un impact direct sur les coûts, fait remarquer M. Perron. «En embauchant des infirmières, on économisera un demi-million de dollars par année. C’est considérable et cela permettra de redistribuer l’argent économisé, sous forme de soins», indique-t-il.

En étant rattachées à l’établissement, les personnes embauchées seront intégrées dans une équipe de travail puis seront encadrées. Elles pourront même bénéficier d’un service d’accompagnement, ce que M. Perron appelle le préceptorat.

Ces postes sont destinés aux unités de médecine, de pédiatrie, des naissances, ainsi qu’à l’urgence et aux soins intensifs.

Parmi les candidats présents, certains se montraient fort confiants d’être embauchés. C’est que l’idée de travailler à Saint-Eustache comporte son lot d’attraits.

Daniel Boucher, un résidant de Saint-Lin, a profité de la journée de recrutement pour postuler sur place. Travailler à l’Hôpital de Saint-Eustache ferait bien son bonheur, car sa conjointe enseigne dans une école du secteur. «J’avais un travail d’infirmier dans le milieu carcéral, mais je n’aime pas cela», affirme l’infirmier qui compte, sur son CV, six années d’expérience.

Une Montréalaise qui habite le secteur d’Ahuntsic, Claire Normandeau, a 35 ans d’expérience à offrir, comme infirmière. Retraitée depuis à peine trois semaines, elle veut reprendre le boulot à temps partiel. Elle ne se sent pas prête pour la retraite, mais tient à sortir du trafic métropolitain. «Mon fils et ma sœur vivent à Saint-Eustache et je n’écarte pas l’idée de venir m’installer ici», confie-t-elle.