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Société d’histoire: le service des archives déménagé au musée Joseph-Filion

Gilles Charron

Société d’histoire: le service des archives déménagé au musée Joseph-Filion

Publié le 12/11/2015

Dans un communiqué de presse acheminé, lundi, au Nord Info, le président de la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles, Gilles Charron, explique pourquoi le conseil d’administration qu’il préside a opté pour le musée régional Joseph-Filion pour y conserver ses archives, plutôt que pour les locaux et la chambre forte que la Ville de Sainte-Thérèse lui avait pourtant offerts à la Maison du Citoyen.

«Le projet d’entente pour installer les archives dans la Maison du Citoyen n’est pas viable pour la Société d’histoire. La Ville de Sainte-Thérèse accepte uniquement d’héberger les archives thérésiennes et non pas les archives des autres parties du territoire de l’ancienne seigneurie des Mille-Îles qui correspond au territoire défini dans la charte d’incorporation de la Société d’histoire», affirme M. Charron.

Il ajoute en outre que le maintien de cette exigence municipale obligerait alors la Société d’histoire à opérer deux services d’archives dans deux locaux différents, l’un dans la Maison du Citoyen et un autre ailleurs dans la région «afin d’accommoder ses chercheurs et de poursuivre son travail de mise à jour et de traitement des fonds d’archives.»

La Ville répond

Questionnée à savoir s’il était envisageable qu’elle revienne sur sa décision et accepte les archives des autres Villes de la MRC Thérèse-De Blainville, la Ville de Sainte-Thérèse n’a pas laissé présager cette possibilité.

«Il va sans dire que la Ville souhaitait prioriser l’entreposage d’archives thérésiennes dans cette voûte. Ce faisant, elle s’assurait de conclure une entente qui bénéficiait à l’ensemble de la population thérésienne. Il n’est pas dans la mission de la Ville de recevoir l’ensemble des archives pour les municipalités de la MRC de Thérèse-De Blainville ou des MRC environnantes», écrit-on dans une missive acheminée au journal.

On y ajoute que la Ville avait offert à la Société d’histoire l’aide d’une consultante-archiviste pour faire l’inventaire du contenu des archives, évaluer l’aménagement d’un système de rayonnage, la capacité de la voûte et une estimation des coûts pour cette opération.

«Sainte-Thérèse aurait payé les 5 500 $ que représentait le coût du rayonnage, auquel se seraient ajoutés les frais de déménagement. Le travail de la consultante-archiviste aurait permis d’identifier les archives pertinentes à notre municipalité», précise-t-on tout en indiquant que «cette offre de la Ville était assortie de conditions identiques à celles de l’accord conclu avec le Collège Lionel-Groulx pour l’entreposage du fonds du Séminaire de Sainte-Thérèse à la Maison du Citoyen.»

La Ville poursuit en affirmant être demeurée ouverte aux discussions avec l’organisme et qu’une rencontre avec les différentes parties avait d’ailleurs eu lieu au début du mois d’octobre. Lors de cette rencontre, la Ville avait bonifié son offre en incluant la diffusion et la mise en valeur des archives thérésiennes de la SHGMI sur le site Internet de la bibliothèque municipale.

Au moment d’écrire ces lignes, la Ville n’avait eu aucun retour de l’organisme au sujet de cette rencontre et n’avait pas non plus renouvelé avec celui-ci le protocole d’entente, échu depuis le 31 décembre. C’est d’ailleurs par le biais des médias qu’elle a appris que son offre avait été rejetée.

Rappelons que c’est à la demande de la Ville de Sainte-Thérèse de quitter les locaux du Centre J.-Olindo-Gratton au plus tard le 15 juillet, que la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles s’était alors vu obligée de déménager ses 250 boîtes d’archives, ses bureaux, filières, photocopieur et scanneurs dans deux mini-entrepôts de Boisbriand, fermant ainsi son service régional d’archives qui opérait à Sainte-Thérèse depuis plus de 13 ans.