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Sainte-Thérèse: bris de confiance à l’égard du conseiller Michel Milette

Michel Milette

Sainte-Thérèse: bris de confiance à l’égard du conseiller Michel Milette

Publié le 07/06/2012

Dans un jugement sans précédent, la mairesse de Sainte-Thérèse, Sylvie Surprenant, a profité de la séance publique du 4 juin dernier pour désapprouver publiquement certains comportements du conseiller municipal Michel Milette, indignes, selon elle, d’un élu.

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 «Le rôle d’un conseiller municipal n’est pas d’encourager les gens à sortir dans les journaux, mais plutôt d’accueillir la problématique du citoyen et d’ensuite faire les démarches auprès de la Ville pour trouver une solution. On s’attend des élus à ce qu’ils fassent partie de la solution et non pas du problème», a-t-elle signifié.

Joignant ensuite le geste à la parole, Mme Surprenant a retiré M. Milette des trois comités sur lesquels il siégeait jusqu’à ce jour, à savoir la Commission de la sécurité publique, la Table d’études sur la pauvreté et le Comité de la MRC de Thérèse-De Blainville sur les pesticides. La mairesse a ensuite indiqué que le conseiller municipal continuerait à être invité aux assemblées publiques, mais plus aux comités pléniers.

Les faits reprochés

Les faits reprochés à M. Milette semblent principalement en lien avec le projet de développement résidentiel sur le terrain situé à l’arrière de Place Élite (ancien Tapis Élite), au 99, boulevard du Curé-Labelle, là où le promoteur, le Groupe Tidan, souhaitait, depuis 2008, ériger un complexe résidentiel.

Or, il semble que le conseiller Milette soit intervenu à maintes reprises dans ce dossier, sans en avoir informé au préalable le conseil municipal et sans mandat de ce dernier, portant à la fois le chapeau de celui qui a déposé l’avis de présentation et proposé le projet de règlement ayant pour effet de remplacer l’affectation commerciale de ce site par une affectation résidentielle de moyenne à forte densité et d’autre part, en se prononçant contre le projet lors d’un porte à porte qu’il a effectué quelques jours avant la tenue du registre du 22 mai dernier.

On se rappellera que ce registre concernait justement le texte réglementaire final portant le numéro 1200-28 N.S., lequel règlement visait la création d’une nouvelle zone (H-322), soit la zone située derrière la Place Élite, de manière à y permettre la construction de bâtiments résidentiels d’une hauteur maximale de trois étages. Or, les 51 signatures récoltées lors de ce registre se sont avérées suffisantes pour faire avorter le projet. «Ce n’est pas le rôle d’un élu de rencontrer le promoteur et de négocier avec lui de la réalisation d’un projet», a pointé la mairesse.

Quelques jours plus tard, comme on le sait, le Groupe Tidan acceptait l’offre d’achat du Groupe Perrier, actuel propriétaire de Place Élite. Cette offre étant à ce stade-ci toujours conditionnelle, aucun projet n’a encore été annoncé. On sait cependant d’ores et déjà qu’il s’agira d’un projet de nature commerciale, en respect avec le zonage actuel.

La motion de bris de confiance à l’égard du conseiller Milette a été adoptée sur division par six des huit conseillers, Michel Milette et Vincent Arseneau ayant enregistré leur dissidence, ce dernier pour des raisons, a-t-il dit, de saine démocratie.

Mentionnons en terminant que cette même séance a également été le théâtre de l’expulsion de la salle, par la mairesse, du chef du parti Vision Action Sainte-Thérèse, Christian Charron, pour non-respect du décorum qui doit prévaloir lors des assemblées publiques (voir autre texte).