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Sainte-Anne-des-Plaines aura une équipe de pompiers de garde en caserne dès avril

Patrice Martel, directeur-adjoint du Service de sécurité incendie, Martin Dubois, vice-président du syndicat, Alain Cassista, directeur général de la Ville, Guy Charbonneau, maire de Sainte-Anne-des-Plaines, Linda Charbonneau, directrice des Ressources humaines, matérielles et informatiques et directrice générale adjointe de la Ville, Pierre-Alexandre Légaré, président du syndicat et Sylvain Caya, directeur du Service de sécurité incendie.

Sainte-Anne-des-Plaines aura une équipe de pompiers de garde en caserne dès avril

Publié le 18/03/2021

Souvent inquiet du nombre de pompiers disponibles en semaine (alors que survient la majorité des demandes d’intervention), le conseil municipal de la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines a répondu positivement à la recommandation du Service de sécurité incendie de mettre en place une équipe de pompiers de garde en caserne durant les jours de semaine.

Actuellement, l’équipe d’intervention de la Ville est formée de 30 pompiers à temps partiel, appelés à intervenir sur appel. La nouvelle entente entre la Ville et les pompiers prévoit l’intégration d’une équipe de 4 pompiers en caserne, du lundi au vendredi, et ce, de 8 h à 18 h. Cette entente a été signée le 16 mars, y intégrant ainsi officiellement les conditions de travail et descriptions de tâches de ces nouveaux postes qui seront en vigueur dès le 12 avril.

Le coût annuel supplémentaire lié à cette décision est estimé à 160 000 $. Une équipe de garde implique inévitablement une augmentation de la masse salariale de la Ville et des coûts associés (outils et fournitures de travail, bénéfices marginaux, etc.). En contrepartie, leur présence implique aussi une réduction du nombre de demandes d’entraide faites aux villes voisines afin de compenser un manque de personnel du Service de sécurité incendie de la Ville.

« Avoir une équipe de garde permanente représente des coûts supplémentaires à la facture du service d’incendie, mais il n’y pas de prix à assurer la sécurité des citoyens, de leur résidence et de leurs biens, et des bâtiments patrimoniaux de la Ville. Cette décision est devenue nécessaire dans le contexte et nous sommes soulagés de savoir que la Ville et les citoyens seront ainsi mieux protégés », a souligné Guy Charbonneau, maire de Sainte-Anne-des-Plaines.

Problématiques liées au temps de réponse

Dans les dernières années, plusieurs municipalités ont connu des difficultés à répondre aux exigences de leur schéma de couverture de risques notamment en termes de vitesse de réponse, en raison de manque de ressources disponibles durant les interventions. Les pompiers à temps partiel sont de moins en moins nombreux, ils occupent généralement un emploi à temps plein, parfois loin de la Ville, et sont aussi moins disponibles à certains moments plus spécifiques comme les jours de fête ou durant les vacances. Cette situation implique que des équipes d’entraide des villes périphériques soient appelées en renfort, ce qui bien évidemment, augmente le temps d’intervention de quelques minutes. Il a été évalué que le temps de déplacement des équipes va jusqu’à doubler lorsque l’on fait appel à des pompiers de garde à domicile ou à de l’entraide, versus des pompiers de garde en caserne.

« Dans certains cas, ces minutes sont cruciales, souligne Sylvain Caya, directeur du Service de sécurité incendie de la Ville. C’est parfois la différence entre un feu de cuisine et un feu de bâtiment, ravageant toute la propriété et les biens de la familleDans plusieurs cas, les pertes pourraient être irréversibles sans une équipe de garde en caserne sur le territoire. »

Considérant le nombre de résidences de personnes âgées et l’implantation de la maison des aînés en 2022, le nombre croissant d’immeubles à logements multiples, l’augmentation continue du parc immobilier sur le territoire, et bien sûr, considérant l’important patrimoine bâti du centre-ville, la situation devenait de plus en plus préoccupante pour les élus, l’administration et le Service de sécurité incendie.

À propos de la couverture de risques de la MRC Thérèse-De Blainville

Depuis que La Loi sur la sécurité incendie est en vigueur (juin 2000), les schémas de couverture de risques ont pour principal objectif, la mise en place des nouvelles conditions qui devraient améliorer le bilan du Québec au chapitre des pertes humaines et matérielles dues à l’incendie. Ainsi, ces schémas brossent le portrait de la situation à l’échelle régionale et identifient les mesures et les moyens permettant d’optimiser l’organisation de la sécurité incendie, et ce, en conformité avec les objectifs et les exigences du ministère de la Sécurité publique.

 Le 1er schéma de couverture de risques en sécurité incendie de la MRC de Thérèse-De Blainville est entré en vigueur le 1er juin 2011 à la suite de à la signification de sa conformité aux orientations ministérielles. Le 2e schéma de couverture de risques en sécurité incendie révisé est adopté le 23 septembre 2020 par le conseil de la MRC et est entré en vigueur le 25 octobre 2020. Il constitue le fruit d’un travail assidu en étroite collaboration entre la MRC, ses Villes constituantes et les représentants du ministère de la Sécurité publique. Ainsi, le schéma de couverture de risques optimisera les ressources et les efforts en matière de sécurité incendie à l’échelle régionale.

Pour consulter le schéma de couverture de risque de la MRC : http://mrc-tdb.org/responsabilites/risques/