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Rosemonde Landry s’est fixé des objectifs bien précis pour le CISSS des Laurentides

(Photo Christian Asselin) Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides.

Rosemonde Landry s’est fixé des objectifs bien précis pour le CISSS des Laurentides

Publié le 01/11/2019

Récemment nommée présidente directrice générale du CISSS des Laurentides par le gouvernement du Québec, Rosemonde Landry est entrée en fonction le 30 septembre. Consciente de l’ampleur de la tâche qui l’attend, celle qui cumule plus de 30 ans d’expérience dans le réseau de la santé a déjà établi sa liste de priorités.

Récemment nommée présidente directrice générale du CISSS des Laurentides par le gouvernement du Québec, Rosemonde Landry est entrée en fonction le 30 septembre. Consciente de l’ampleur de la tâche qui l’attend, celle qui cumule plus de 30 ans d’expérience dans le réseau de la santé a déjà établi sa liste de priorités.

Au sommet de cette liste, on retrouve la problématique de pénurie de main-d’œuvre à laquelle Mme Landry compte bien s’attaquer. Car, en effet, le plus important employeur de la région n’y échappe pas. «La rétention et le recrutement de personnel sont au nombre des dossiers importants auxquels nous devrons nous attarder» , dit-elle, précisant que les plus petits marchés, ceux de Mont-Laurier, Lachute et Rivière-Rouge, notamment, sont les plus touchés.

«Lorsque nous avons été créés en CISSS, explique Mme Landry, les unités d’accréditation n’ont pas été fusionnées immédiatement. Le ministère a d’abord maintenu les unités d’accréditations originales jusqu’aux négociations locales. Nous avons donc connu les premiers affichages avec ancienneté fusionnée, l’automne dernier, ce qui a entraîné de la mutation de personnel.»

À titre d’exemple, au moment de la fusion des CSSS, des employés des hôpitaux de Lachute et Rivière-Rouge ont demandé à être mutés à Saint-Eustache ou Saint-Jérôme.

«Depuis, poursuit la PDG du CISSS, nous remarquons un exode de ces centres hospitaliers plus éloignés vers les grands centres. Heureusement, la situation commence à s’estomper. Les gens qui ont voulu déménager l’ont déjà fait. Nous mettons donc beaucoup d’efforts de recrutement à ces endroits.»

Les assurances-salaire, un enjeu

Un autre enjeu important auquel Rosemonde Landry et ses équipes de travail devront porter une attention particulière se situe au niveau des assurances salaires reliées aux accidents de travail.

«Nous sommes très préoccupés par cette problématique, de dire Mme Landry. Au CISSS, nous parlons d’environ 2 000 employés qui sont chez eux, malades. Cela vient accentuer notre pénurie de personnel. C’est beau travailler sur le recrutement, mais si nous recrutons et qu’ils quittent parce qu’ils sont malades, nous ne sommes pas plus avancés!»

Le manque de personnel au CISSS des Laurentides, mais aussi dans tous les hôpitaux du Québec, met davantage de pressions sur les équipes en place qui se voient alors forcées de faire du temps supplémentaire, ce qui crée d’autres assurances-salaire, de là l’importance de se pencher sur cette question immédiatement.

«C’est un cercle vicieux. Il faut défaire cette spirale-là. Nous avons mis en place des budgets pour trouver des solutions innovantes, mais nous devons aller plus loin encore, trouver d’autres solutions.»

Le nombre de patients en hébergement dans les lits de courte durée, de même que la gestion des salles d’urgences de l’ensemble des hôpitaux des Laurentides sera aussi au nombre des priorités de dire Mme Landry. D’ailleurs, l’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache sera rénovée d’ici 5 à 7 ans, au coût de dizaines de millions de dollars, nous a-t-elle mentionné.

L’ouverture prochaine de deux nouveaux CHSLD de 96 lits, à Sainte-Thérèse et Blainville, d’un centre jeunesse à Sainte-Thérèse, ainsi que le projet de créations de «Maisons des aînés» sont aussi sur la table à dessin de Rosemonde Landry.