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Rosemère lance un projet pilote de déglaçage des rues avec des copeaux de bois

René De Serres, chef de voirie aux travaux publics, Eric Westram, maire de Rosemère, Simon Coulombe, directeur des travaux publics, Yann Lampron, opérateur aux travaux publics.

Rosemère lance un projet pilote de déglaçage des rues avec des copeaux de bois

Publié le 17/01/2018

Au tout début de janvier 2018, la Ville de Rosemère a lancé un projet pilote de déglaçage des rues avec un nouveau produit consistant en des copeaux de bois imbibés de chlorure de magnésium. Le test, qui durera tout l’hiver, est réalisé dans les rues Île-Bélair Est et Glendale situées à proximité de la rivière des Mille Îles. Ce produit 100 % biodégradable, et dont le pH est neutre, est moins dommageable pour les cours d’eau, notamment.

Contrairement au chlorure de sodium qui est nocif pour l’environnement et que l’on retrouve dans le sel de déglaçage traditionnel (sels de voirie), les copeaux de bois imbibés de chlorure de magnésium n’atteignent pas la nappe phréatique et n’endommagent ni le béton ni l’acier. D’une longueur de 5 à 20 mm, les copeaux s’incrustent dans la neige, lui donnant ainsi une meilleure adhérence. Ils peuvent tenir pendant six jours, et ce, jusqu’à une température de ‑30 °C, grâce au chlorure de magnésium dont ils sont imbibés. Par comparaison, le sel de déglaçage traditionnel perd de son efficacité sous la barre des ‑15 °C.

Pour fabriquer son nouveau produit, l’entreprise Technologies EMC3 de Joliette s’est inspirée d’une initiative de la Suisse qui utilise déjà les copeaux de bois comme antidérapants depuis plusieurs années sur ses trottoirs, pistes cyclables et routes.

Rosemère fait partie du peloton des municipalités qui ont pris l’initiative de tester le produit au Québec. Le maire Eric Westram explique: «À Rosemère, nous sommes ouverts à expérimenter tout projet d’innovation en matière de protection de l’environnement qui nous semble sérieux, sécuritaire et, idéalement, qui a fait ses preuves ailleurs au Canada ou dans le monde, comme c’est le cas pour la Suisse avec les copeaux de bois. À la fin de l’hiver, selon les résultats obtenus et les coûts engendrés de notre projet pilote, nous évaluerons la pertinence d’étendre l’expérience l’an prochain à d’autres rues, près des cours d’eau. Comme ville verte, la recherche d’une solution plus écologique pour déglacer les rues près des zones vulnérables demeure l’une de nos priorités.»

 

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