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Roland et Carole Cloutier: l’automne n’est pas synonyme de fin de saison!

L’automne

Roland et Carole Cloutier: l’automne n’est pas synonyme de fin de saison!

Publié le 02/10/2012

(NDLR) — Depuis l’arrivée du printemps, la Ferme Roland Cloutier, située dans la partie rurale de Saint-Eustache, a amorcé un nouveau cycle de production qui se poursuivra jusqu’au mois d’octobre prochain. Depuis la mi-avril, vous êtes invités, grâce à une série de reportages, à suivre Roland Cloutier et sa femme, Carole, afin de découvrir toutes les étapes qui les mèneront, selon le moment, à la récolte des fraises, tomates, maïs, courges et citrouilles que ceux-ci produisent.

Les températures plus froides, presque à la limite des premières gelées au sol, voilà qui annonce l’arrivée de l’automne. Surtout, cette baisse des températures la nuit indique bien que l’été est bel et bien passé. Mais pour Roland et Carole Cloutier, un couple de producteurs maraîchers de Saint-Eustache, l’arrivée de l’automne ne signifie pas pour autant que leur saison de travail est terminée. Bien au contraire!

Car, de l’ouvrage, il y en a encore durant tout le mois d’octobre pour le couple eustachois. En plus de continuer à opérer le kiosque de fruits et légumes aménagé à l’avant de leur résidence familiale, rang de La Fresnière, il y a encore du blé à récolter dans les champs, sans oublier les citrouilles et les différentes sortes de courges qui jonchent les sols. Aussi, il faut continuer à approvisionner le kiosque en se rendant au Marché central, à Montréal.

«L’été a été bon pour nous. Il a fait beau et chaud. Nous avons eu peut-être moins de pluie, mais elle tombait souvent la nuit. Le peu de pluie affecte quelque peu les pomiculteurs, qui se retrouvent avec des pommes plus petites qu’à l’habitude, mais nous, on ne peut pas vraiment se plaindre», racontent Roland et Carole Cloutier, rencontrés à quelques jours de l’arrivée officielle de l’automne.

Dans les champs, il y a donc toujours du blé d’Inde à «casser», environ deux arpents, soit le huitième de la production de la saison. «Nous en avons encore pour au moins deux bonnes semaines à en cueillir», estime M. Cloutier.

Aussi, l’automne est bien évidemment la saison de l’Halloween, donc des citrouilles du même coup, ainsi que des courges décoratives, poivrées, spaghetti et autres. En tout, ce sont quelque 3 000 de ces cucurbitacées qu’il faudra ramasser, déposer dans des boîtes, transporter vers le kiosque et nettoyer. Ce sont en grande majorité, des citrouilles. Rappelons que ces citrouilles et courges ont été plantées dans les champs au début du mois de juin, après avoir passé quelque temps en serre.

Est-ce que de possibles gels au sol pourraient affecter la production de blé d’Inde restante et celle des cucurbitacées? «Non», répond M. Cloutier, expliquant que le maïs est bien protégé et que les citrouilles et courges peuvent endurer sans problème quelques gelées.

Si l’automne est bel et bien arrivé, cela rappelle aussi que l’ouvrage ne manque toujours pas, surtout avec la saison des pommes qui attire, à Saint-Eustache, Oka et Saint-Joseph-du-Lac, de nombreux visiteurs qui, pour certains, prennent le temps de s’arrêter au kiosque des Cloutier pour acheter fruits et légumes. Et prendre des nouvelles, car souvent, ce sont des clients connus, qui viennent une fois par année, lors de la saison des pommes justement. «C’est la queue leu leu la fin de semaine», confirment Roland et Carole, qui ne se plaignent cependant pas de cet achalandage.

Sur place, ces mêmes clients retrouveront aussi les tartes aux fraises que Carole n’a pas cessé de cuisiner de l’été, sans oublier confitures et marinades. «Les gens apprécient cela et, pour moi, c’est toujours un bonheur de les voir repartir avec un beau sourire. C’est beaucoup d’ouvrage, mais j’aime bien cela», confie Carole qui estime être dans sa cuisine attenante au kiosque de sept à huit heures par jour lorsque la saison est en cours, quand elle ne fait pas les courses.

L’automne, c’est aussi la période pour commencer à entreposer la machinerie, à effectuer les labours en prévision de la prochaine saison, et fin octobre, à défaire le kiosque pour l’hiver. «C’est toujours avec un pincement au cœur que nous vivons la fin d’une saison. On va s’ennuyer de la qualité des produits frais et des gens qui viennent nous voir», mentionne Carole avant de retourner au kiosque pour saluer des clients.