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Robert Frégeau quitte la politique… municipale

(Photo Michel Chartrand)

Robert Frégeau quitte la politique… municipale

Publié le 08/09/2009

Le conseiller municipal Robert Frégeau, qui a représenté les citoyens du quartier Fillion depuis les 27 dernières années, à la ville de Boisbriand, accroche ses patins.

«C’est la fin d’un cycle», a-t-il déclaré, jeudi dernier, en entrevue dans ses bureaux de notaire.

M. Frégeau ne se voyait tout simplement pas demander à ses concitoyens de lui donner un huitième mandat consécutif, que ce soit au sein d’une équipe ou à titre d’indépendant. C’est d’ailleurs comme indépendant que le notaire Frégeau terminera sa carrière politique municipale, le 1er novembre prochain. «Je me voyais mal demander un autre mandat alors que durant le dernier, j’ai cogné deux fois à la porte du fédéral», dit-il. M. Frégeau a en effet été candidat pour le Parti libéral du Canada aux deux dernières élections fédérales. «J’estime que j’avais plus de carrière derrière moi que j’en avais devant», résume-t-il.
Élu sous la bannière du Ralliement des citoyens de Boisbriand (RDCB), en 2005, après avoir porté les couleurs de Solidarité Boisbriand, il a décidé, en janvier 2006, de quitter la formation politique dans un contexte houleux où le parti détenant le plus de voix au conseil municipal n’était pas celui de la mairesse. «Je voulais laisser place à la gouvernance de Mme St-Jean et je ne voulais pas terminer mon mandat dans une saga», dit-il, affirmant que c’est le désir de faire avancer le dossier de l’usine d’épuration qui a été, en quelque sorte, l’élément déclencheur de sa décision.

Au chapitre des transformations qu’il a pu observer au fil des années, plusieurs ont retenu son attention: les différentes étapes par lesquelles sont passées l’usine d’épuration de la ville, avec tous les aléas qu’elle a comportés, la glace 1, le premier bâtiment qui abritait la caserne des pompiers et le poste de police, qui accueille actuellement la bibliothèque municipale, la construction de l’@dobase, l’acquisition de parcs pour l’implantation des écoles, le collecteur nord-sud passant de part et d’autre de l’autoroute 640 puis, plus récemment, la construction de l’échangeur des autoroutes 15 et 640.

Durant ses 27 années à titre de conseiller, M. Frégeau a vu passer beaucoup de monde à la table du conseil municipal. Les deux personnes qui semblent avoir le plus marqué sa carrière sont les ex-maires Michel Gagné – qui a amené M. Frégeau en politique – et Robert Poirier, qualifié de «leader extraordinaire» par celui-ci. Même si leurs mandats se sont terminés dans le tumulte, M. Frégeau estime que ces deux hommes politiques ont fait énormément pour Boisbriand.

A-t-il des regrets? Les contraintes liées au zonage agricole, notamment au sud de l’autoroute 640. Il dit avoir embrassé son rôle de conseiller municipal avec sincérité, mais il quitte avec une certaine sérénité sans se contenter d’une retraite pantouflarde. Dans le langage coloré qu’on lui connaît, Robert Frégeau s’exprime ainsi: «Voitures rutilantes? Condos à Tremblant? Non. J’ai encore le virus de continuer à servir ma collectivité. Je m’interroge sur le comment.» Il est clair que la politique l’intéresse encore, notamment la possibilité de tenter à nouveau sa chance sur la scène fédérale. L’imminence d’une campagne pancanadienne lui donnera peut-être l’occasion de le faire. L’enseignement et la communication l’intéressent aussi.