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Rivière aux Chiens: débordements problématiques

Lorsqu’il pleut, le terrain des Larose s’inonde, ce qui déplace terre, plantes, arbres et mobilier.

Rivière aux Chiens: débordements problématiques

Publié le 05/06/2012

Un couple de Boisbriand, aux frontières de Mirabel, voit son terrain, dont une partie est agricole, se transformer en véritable mare lorsqu’il pleut. Cela fait plus de 15 ans que les Larose, qui ont élu domicile sur la Côte Nord, vivent avec la rivière aux Chiens qui sort de son lit et les inonde. 

Le dossier est bien connu à la Ville de Boisbriand, confirme la mairesse Marlene Cordato. «Nous avons commandé une étude sur les cours d’eau à Boisbriand et on attend les résultats de cette étude qui pourra nous orienter vers les stratégies à adopter», précise-t-elle.

La situation est tout de même devenue difficile à gérer pour le couple. «Une journée où il pleut, on est inondé. Je ne peux pas cultiver ma terre depuis près de 12 ans. L’eau monte partout sur le terrain à chaque pluie, jusqu’à la maison», explique Armand Larose.

Ces inondations à répétition ont engendré diverses problématiques. La portion agricole, composée de terre noire, glisse doucement vers la rivière, et le haut niveau de l’eau fait déborder le puisard. Pour le couple, impossible de jouir de la cour arrière, de prendre une douche ou de faire la lessive.

«Tout est détrempé, les arbres fruitiers meurent, les plantes se déplacent et c’est impossible de passer sur le gazon. Je viens d’avoir 76 ans et j’ai fait un ACV. Je ne sais pas si je vais voir un jour les belles fleurs que j’ai plantées», raconte M. Larose, les larmes aux yeux, lui qui a hérité de la terre de son grand-père et passe ses journées dehors à l’entretenir.

Lorsqu’on arrive chez les Larose, rien ne laisse deviner les dégâts qui se trouvent à l’arrière, puisque le couple adore aménager son terrain et le tient particulièrement propre. Ils ont d’ailleurs gagné des concours de la Ville pour leurs aménagements fleuris.

«On a eu des promesses, mais pas beaucoup de réponses. C’est assez décourageant, vous savez, rien ne se fait. On ne peut plus embarquer dans notre bain et on ne peut pas prendre de douche. Ça fait longtemps que ça dure. On a même monté un dossier avec un agronome et plein de gens sont venus voir notre terrain. Tout le monde dit que ça n’a pas d’allure», s’exclame Micheline Paradis Larose.

«On les comprend, commente Mme Cordato. C’est un dossier assez complexe et difficile à saisir puisqu’il touche plusieurs instances et ministères, donc qui ne se règle pas rapidement. Il n’est pas simple de déterminer si la cause est humaine ou naturelle et comment on peut régler la situation, savoir quelle est la part de responsabilité de chacun, les coûts, qui est imputable et dans quelle proportion», soutient-elle.

Elle ajoute cependant qu’avec le dépôt du plan directeur sur les rivières, les choses pourraient accélérer et le dossier devrait avancer. «Nous verrons alors les actions qui peuvent être posées», renchérit-elle.

Le couple, de son côté, est visiblement fatigué de la situation, de toutes les démarches entreprises entre les pétitions, les experts et les téléphones. Ils sont les seuls à se faire inonder de cette manière. Leurs voisins sont touchés, mais dans une moindre mesure.

«Je veux juste vivre tranquille chez moi», termine Mme Larose.