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Reconnaissance d’emploi et relativité salariale: piquetage symbolique à Lionel-Groulx

Les enseignants de Lionel-Groulx poursuivent les moyens de pression afin que le Conseil du trésor reconnaisse leur appartenance à l’enseignement supérieur.

Reconnaissance d’emploi et relativité salariale: piquetage symbolique à Lionel-Groulx

Publié le 22/11/2013

Estimant que leur profession a été injustement évaluée, et surtout dévaluée, par le Conseil du trésor, dans le cadre du récent exercice sur la relativité salariale, les enseignants du collège Lionel-Groulx ont manifesté de nouveau leur mécontentement, jeudi dernier, établissant une ligne de piquetage symbolique devant l’institution térésienne.

Cette manifestation s’inscrivait dans la mouvance d’un plan d’action orchestré par la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ‑CSN) et faisait écho à la mobilisation du 6 novembre, telle que rapportée dans nos pages, le 9 novembre.

Ainsi, dans la structure salariale du gouvernement, les profs de cégep ont subi un déclassement, passant du rangement 22 au rangement 21. La reconnaissance des diplômes des enseignants serait également menacée. «C’est la première fois que notre profession est évaluée, il est normal que nous souhaitions que cette évaluation reflète les réalités d’un professeur au collégial», exprime Michel Milot, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Lionel-Groulx (SEECLG), dans un communiqué.

Or, on estime que les enseignants du collégial sont mal évalués tout simplement parce qu’il n’existe pas de profil type, dans un contexte d’enseignement spécialisé où la donne peut varier considérablement d’un programme à l’autre. Par exemple, indique‑t‑on, «le diplôme de maîtrise est certainement requis pour un professeur de philosophie, mais moins essentiel pour un professeur de bureautique qui doit, lui, rester à la fine pointe de la technologie; la motricité fine est certainement une habileté de base pour un professeur-chirurgien en santé animale, mais pas vraiment pour un professeur d’histoire.»

Des exemples du genre, les enseignants semblent en avoir plein leur besace. Ils soulignent également que leur tâche ne se limite pas à la préparation, la prestation de cours et la correction. Leur expertise est aussi sollicitée pour établir la structure même des programmes et l’établissement des grilles de cours, sans compter qu’ils doivent constamment se tenir à jour dans leur discipline et actualiser le matériel pédagogique.

«Nous continuerons la mobilisation aussi longtemps qu’il le faudra pour que le Conseil du trésor reconnaisse l’ensemble de nos tâches et notre appartenance à l’enseignement supérieur», prévient Michel Milot.

À noter que la Fédération des cégeps et de nombreux conseils d’administration de collèges (incluant celui de Lionel-Groulx) appuient les enseignants dans leurs revendications.