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Ramez Ayoub réfute tout lien avec du financement illégal

Ramez Ayoub

Ramez Ayoub réfute tout lien avec du financement illégal

Publié le 30/01/2013

C’est de façon non équivoque que le maire de Lorraine répliquait aux allégations entendues à la commission Charbonneau, alors que Ramez Ayoub réfutait tout lien avec du financement illégal.

«Je ne fais pas de la politique de cette manière», de rétorquer celui qui est passé de conseiller à maire en 2009, moment où le président de la firme Genius (autrefois Groupe Séguin), Michel Lalonde, alléguait avoir versé la somme de 5 000 $ à Me Michel Beausoleil, alors conseiller politique auprès de l’Équipe Ayoub.

«Je dénonce de tels agissements et si j’étais au courant de tels actes, je serais le premier à contacter les policiers, d’affirmer le magistrat. Je suis comme tous les citoyens de Lorraine, je suis choqué par ces démonstrations de collusion et de corruption dans l’administration publique. Et, comme tous les citoyens du Québec, j’ai hâte que la lumière soit faite. Il en va de la réputation de bien des honnêtes gens», terminait un Ramez Ayoub visiblement troublé par ces allégations, mais en pleine possession de ses moyens.

Me Michel Beausoleil niait, par voie de communiqué, avoir demandé et reçu un montant de 5 000 $, mais l’homme n’a pas cru bon se présenter sur la place publique et l’administration municipale n’a plus de lien avec l’avocat.

En réponse à nos questions, Ramez Ayoub précisait que Me Beausoleil avait été un conseiller, pour donner un coup de main, tout en rappelant que lui et Lynn Dionne venaient d’être littéralement largués par Boniface Dalle-Vedove et qu’ils avaient inscrits leur intention de briguer les suffrages aussi tard que le 19 septembre, auprès du Directeur général des élections.

En ce qui concerne l’ingénieur Michel Lalonde, l’accusateur devant la commission Charbonneau, Ramez Ayoub disait l’avoir rencontré une fois en 2009, puis seulement croisé à deux ou trois reprises. «Je ne suis pas en cause directement», soulignait le maire.

Il faut aussi se souvenir qu’à cette même époque, le mur antibruit faisait beaucoup de vacarme en cour de justice, alors que la ville poursuivait la firme Desseau dans une cause tripartite. Ici entre en jeu la firme Genius, puisqu’il fallait faire affaire avec un autre bureau de génie-conseil pour remplacer Desseau.

Le maire tenait à donner jusque dans le détail la facture globale de trois projets de moins de 20 000 $, donc légalement accordés de gré à gré à Genius, alors que deux autres leur ont été octroyés par appels d’offre, pour un  total de 112 000 $.

La firme prétendue corruptrice par son propre président ne s’est pas classée dans les appels d’offres pour deux autres projets à Lorraine. Le reste des contrats se sont départagés entre trois firmes, soit BHA, Desseau et Ecom qui, pour sa part, récoltait la manne avec un total de 280 000 $.

Pour la suite des choses, le maire souhaitait l’avancée de la commission d’enquête qui, il faut le rappeler, a déjà dû démentir un témoin et disqualifier ses propos. Ramez Ayoub se disait finalement prêt à accueillir l’UPAC sur demande, puisque le témoin choc évaluait à 600 000 $ la somme illégalement versée à une vingtaine d’élus de la couronne nord.