«Demander le vote stratégique, c’est aller contre la démocratie. Il faut que les gens se prononcent sur ce qu’ils veulent avoir», dit-elle, suggérant que le programme de QS a tout ce qu’il faut pour relever les défis qui se pointent dans les domaines de la santé, de la lutte à la pauvreté, l’accès au logement, l’environnement et l’éducation.
Santé
La candidate de ce parti ouvertement souverainiste reprenait cette semaine les grandes lignes d’un programme qui assurerait l’accès à un médecin de famille pour tous en utilisant au maximum la ressource déjà en place des CLSC, lesquels seraient ouverts 24 heures par jour, sept jours sur sept. L’opération coûterait 400 millions et se traduirait par l’embauche de 800 professionnels de la santé sur un horizon de cinq ans.
Par ailleurs, la mise sur pied de Pharma-Québec, une structure qui permettrait la production et l’achat groupé de médicaments, ferait économiser deux milliards de dollars par année à l’État.
Logement sociaux
Dans Groulx, laisse entendre Sylvie Giguère, les besoins en logements sociaux vont grandissant. Aussi, QS prévoit-il l’élaboration d’une politique globale incluant la construction écologique de 50 000 nouveaux logements, don 27 500 dans les régions.
Environnement
Les préoccupations de QS pour l’environnement sont de notoriété publique et Sylvie Giguère s’inquiète des risques potentiels engendrés par les pipelines d’Enbridge et de TransCanada dans les Basses-Laurentides. «Il y a déjà des fuites, affirme-t-elle. Pour nous, c’est clair que le pétrole ne pourrait circuler dans les pipelines sans qu’on nous en garantisse à 100 % la sécurité.»
En cela, Sylvie Giguère adhère à la politique de son parti qui promet des mesures destinées à sortir le Québec de sa dépendance au pétrole d’ici 2030.
Revenu minimum garanti
La lutte à la pauvreté, pour QS, passe notamment par la mise en place d’un revenu minimum garanti de 12 600 $, qui passerait par le remaniement et la fusion de divers programmes. On estime, chez QS, que la sécurité du revenu, dans sa forme actuelle, s’applique de manière arbitraire et discriminatoire, en plus d’être insuffisante, ce que le revenu minimum garanti viendrait corriger. «On avance plus vite avec un coup de main qu’avec un coup de pied», opine Mme Giguère.
Gratuité scolaire
Enfin, un gouvernement formé par Québec solidaire assurerait l’accès gratuit à l’éducation, de la petite enfance jusqu’aux études supérieures, une mesure perçue comme un enrichissement pour la société québécoise. Selon les calculs de QS, une taxe annuelle de 0,8 % appliquée au capital des entreprises financières et une taxe de 1,6 % appliquée aux banques permettrait d’assurer la gratuité des études universitaires d’ici cinq ans.
C’est d’ailleurs en demandant aux sociétés et individus les plus riches de faire leur «juste part» que Québec solidaire entend assurer la faisabilité de son programme. «Être riche n’est pas un crime, mais être pauvre dans une société riche est injuste», termine Sylvie Giguère.