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QS: pour un Québec, juste, vert et libre

QS: pour un Québec, juste, vert et libre

Publié le 31/03/2014

Au sortir du débat impliquant les candidats des différents partis de Groulx, la porte-couleur de Québec solidaire, Sylvie Giguère, réfute les prétentions de son adversaire péquiste, Martine Desjardins, quant aux bienfaits de l’indexation des frais de scolarité et de la baisse du crédit d’impôt pour les étudiants qu’elle a elle-même négociée.

Pour Mme Giguère les mesures qu’elle privilégie ne sont pas aussi bénéfiques qu’elle veut bien le laisser croire. «L’étalement de la hausse, qu’on l’appelle indexation ou non, ne profite qu’à quelques groupes d’étudiants. La diminution de la contribution parentale ne concerne qu’environ 10 % des étudiants universitaires», avance Sylvie Giguère.

Celle-ci réfère à l’Institut de recherches et d’informations socio-économiques (IRIS) qui démontres démontre très efficacement, dit-elle, qu’avec une dette d’études de 14 000 $ à un taux de 3,5 % d’intérêt, remboursé pendant 15 ans à 100 $ par mois, un étudiant aura payé 4 000 $ d’intérêts supplémentaires, soit 28,5 % de plus que ce que paierait une personne plus fortunée ayant les moyens de payer elle-même des frais de scolarité.

«Le PQ, qui dit vouloir travailler pour les citoyens, peut-il se vanter d’augmenter l’endettement des étudiants, notre futur, dans un contexte où les niveaux d’endettement sont de plus en plus inquiétant au Québec?», questionne la candidate de Québec solidaire.

Vote stratégique, vol de la démocratie

Par ailleurs, Sylvie Giguère déplore que certains péquistes lui reprochent de diviser le vote et appellent au vote dit stratégique.  «La démocratie en prend pour son rhume avec une telle position. Et ça ressemble étrangement aux reproches qu’on adressait aux épouses lorsqu’elles n’appuyaient pas les opinions de leurs maris», compare Mme Giguère.

Celle-ci ajoute que le parti Québécois, tout comme le parti Libéral, a eu plus de 40 ans pour prouver qu’il était digne de confiance. Pourtant, dit-elle, il a reculé sur le mode de scrutin proportionnel qu’il avait à son programme depuis sa fondation.  «Le PQ s’est si souvent désolidarisé des travailleurs et des travailleuses, qu’il a même fait reculer leurs droits en éliminant de son programme une loi anti-scab. Il ose même réduire, au lieu de l’indexer, l’aide sociale aux plus démunis de notre société, tout en offrant des subventions et des crédits aux plus nantis», termine la candidate de Québec solidaire qui invite ses concitoyens à voter «pour un Québec juste, un Québec vert, un Québec libre.»