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Prolongement de l’autoroute 19: <em>«Je fais confiance au gouvernement»</em> — Paul Larocque

Le ministre Bernard Drainville s’adressant à des militants de la circonscription de Blainville

Prolongement de l’autoroute 19: «Je fais confiance au gouvernement» — Paul Larocque

Publié le 26/02/2013

De passage à Bois-des-Filion, le dimanche 24 février, le ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne et président du Comité ministériel de l’identité, Bernard Drainville, s’est adressé à une trentaine de militants de la circonscription de Blainville. Au cœur de son discours, l’intégrité et l’honnêteté.

«On mène actuellement une charge sans merci contre la corruption. C’est fini ce temps où les bandits font la pluie et le beau temps. On essaie maintenant de donner l’exemple afin de réparer le lien de confiance entre la population et les élus», a-t-il indiqué.

C’est cette même confiance qui, une fois restaurée, jettera les fondations du projet d’indépendance du Québec que le PQ entend de nouveau proposer aux gens, le moment venu. «Je suis indépendantiste pour deux raisons: la liberté, qui veut dire choisir son destin, et la responsabilité, qui veut dire assumer sa destinée. On choisit sa vie comme être humain et on peut aussi la choisir comme nation», a-t-il avancé.

Selon lui, non seulement le Québec a-t-il les moyens de devenir indépendant, mais l’aventure, s’il en est une, pourrait même se révéler payante, tel que suggéré dans l’essai Un gouvernement de trop de Stéphane Gobeil, publié en 2012, et qui démontre, ministère par ministère, les économies réalisables par le Québec advenant son indépendance. «C’est simple, il y a un gouvernement de trop dans ce pays-là, donc trop de bureaucratie», illustre-t-il.

Or, pour ce faire, le PQ devra d’abord obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. «C’est difficile d’avancer dans un contexte minoritaire. C’est pour cela qu’on a besoin de Blainville aux prochaines élections», a-t-il lancé aux gens devant lui en guise de conclusion.

Prolongement de l’autoroute 19

Mis au fait de la venue du ministre, à Bois-des-Filion, le maire Paul Larocque n’a pas raté sa chance de l’intercepter avant son départ, relativement au projet de prolongement de l’autoroute 19 promis par le gouvernement Charest, en 2010, ensuite reporté de plusieurs années par le gouvernement Marois.

Le ministre, après avoir écouté les doléances de M. Larocque et répété que le gouvernement ira de l’avant avec des projets qu’il sera capable de payer, a rapidement mis un terme à la rencontre fortuite en assurant au maire Larocque qu’il avait «passé son message».

Un peu plus tôt, M. Drainville avait aussi laissé entendre que, si la mobilisation populaire actuelle menée par les élus de la région en lien avec la Coalition pour le parachèvement pour l’autoroute 19 pouvait influencer l’ordre de priorité des projets, elle ne fera cependant pas «pousser d’argent dans les arbres».

Reconnaissant le caractère essentiel du projet, M. Drainville a tout de même assuré qu’il était de l’intention du gouvernement péquiste de le concrétiser, mais que faute d’argent, aucun engagement quant à son exécution, encore moins quant à un échéancier, ne pouvait être avancé.

Quant à M. Larocque, il a par la suite dit que «s’il est un projet qui devrait être la priorité numéro un du gouvernement, c’est bien celui du prolongement de l’autoroute 19».Selon les informations qu’il dit détenir du ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, les projets prioritaires du gouvernement devraient être annoncés à la fin mars. «Le cynisme, c’est aussi les partis qui ne donnent pas suite à leurs engagements. J’ai confiance au gouvernement. J’espère ne pas être déçu», a-t-il pointé en terminant.