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Près de 100 jeunes ont «Touché le sommet»

C’est à la fin de mai que les jeunes ont finalement «Touché le sommet». La seaine dernière, ils étaient fiers de présenter, au cinséma Saint-Eustache, le court-métrage qu’ils ont réalisé en marge de ce défi.

Près de 100 jeunes ont «Touché le sommet»

Publié le 03/10/2016

Dans le cadre du défi «Toucher le sommet», lancé par l’organisme Persévérons ensemble à près de 100 jeunes décrocheurs potentiels qui résident sur le territoire de la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles, les participants étaient tous réunis au cinéma Saint-Eustache, le 29 septembre, fébriles de présenter enfin le court-métrage qui a découlé de leur montée, le printemps dernier, du Pic de l’Ours, dans le parc national du Mont-Orford.
 

«L’automne dernier, nous avons lancé l’invitation à participer à ce défi à plusieurs milieux de la région, tels les maisons de jeunes et les carrefours jeunesse-emploi. Nous proposions à ces jeunes une démarche de dix semaines, encadrée par leurs intervenants et ceux du milieu», a expliqué Émilie Rochette, agente de développement chez Persévérons ensemble.

Cet encadrement dont bénéficiaient les jeunes participants et auquel fait référence Mme Rochette incluait des programmes d’entraînement physique, d’accompagnement individualisé et de préparation mentale.

«L’idée, en fait, a poursuivi Émilie Rochette, était de leur faire comprendre ce qu’est la persévérance, ce que c’est que de se donner un objectif et quelles sont les étapes pour y arriver.»

Le point culminant de cette démarche a eu lieu le 28 mai dernier lorsque ces jeunes, âgés entre 12 et 24 ans, se sont attaqués au Pic de l’Ours, un sommet situé à 400 mètres d’altitude dont la montée s’étend sur 5,5 kilomètres.

Engagement intense

Dans le film réalisé en marge du défi et présenté la semaine dernière à Saint-Eustache, on y voit des jeunes, fiers de leur accomplissement. Il faut dire que dix semaines plus tôt, la plupart doutaient de leurs capacités physiques et se croyaient donc incapables de réaliser un tel défi.

S’ils y sont parvenus, c’est avant tout parce qu’ils ont fourni les efforts nécessaires, mais aussi parce qu’ils ont été encouragés par des adultes issus des milieux communautaires et scolaires, de la santé, mais aussi du monde des affaires. Ceux-ci les ont poussés à voir plus grand. L’un d’eux, Francis Charron, président de Persévérons ensemble, a compris, au fil des trois éditions du défi «Toucher le sommet», comment s’expliquait le succès de ce programme.

«La vie est faite de cheminements et la montagne est un symbole qui représente bien la vie, a souligné M. Charron quelques minutes avant que ne débute la projection. Des fois, a-t-il poursuivi, ça va bien alors que d’autres, tu ne vois pas comment tu vas y arriver. Mais, quand tu décortiques la montagne en objectifs à court, moyen et longs termes, souvent tu vas atteindre le sommet.»

Francis Charron accompagne les jeunes sur la montagne. Il n’hésite pas à motiver ceux et celles qui pensent abandonner. Chaque fois, il est témoin de belles histoires de persévérance.

«Il y a deux ans, a-t-il raconté, j’ai gravi la montagne avec un déficient intellectuel qui me disait qu’il ne serait pas capable, que c’était trop haut. En montant, je lui ai demandé de compter jusqu’à 100 et de me le dire lorsque ce serait fait. Il a compté une fois, deux fois, trois fois. À chaque fois, je le félicitais d’avoir atteint son objectif. Rendus au sommet, je lui ai dit de regarder en bas et j’ai ajouté : voilà le chemin que tu as accompli. Il n’avait jamais été aussi fier.»

Le printemps dernier, la CSSMI annonçait un taux de réussite historique. Il ne fait aucun doute que des organismes tels Persévérons ensemble y ont grandement contribué. D’ailleurs, comme l’a mentionné Francis Charron, «ça prend tout un village pour élever un enfant!»