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Port obligatoire du casque à vélo: «<em>L’éducation avant tout !</em>», selon le président du club Vélo Passion

Serge Comtois est président du club cycliste Vélo Passion. Selon lui

Port obligatoire du casque à vélo: «L’éducation avant tout !», selon le président du club Vélo Passion

Publié le 11/08/2015

Président du club Vélo Passion des Basses-Laurentides, Serge Comtois ne croit pas qu’une loi obligeant le port du casque à vélo, comme pourrait le stipuler le nouveau Code de la route attendu pour l’automne, soit la solution pour réduire le nombre d’accidents impliquant des cyclistes. Selon lui, tout doit d’abord passer par l’éducation.

«Obliger le port du casque serait comme mettre un pansement sur une problématique encore beaucoup plus grande», a mentionné M. Comtois qui affirme parcourir en moyenne pas moins de 4 500 kilomètres à vélo chaque été en compagnie des quelque 750 membres du club Vélo Passion. «Avant de le rendre obligatoire, il faut avant tout sensibiliser les usagers de la route à adopter des comportements respectueux, et ce, autant les cyclistes que les automobilistes», a-t-il insisté ajoutant, à titre personnel, qu’une loi obligeant le port du casque, comme celle qui est déjà en vigueur pour tous au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Colombie-Britannique, et qui touche uniquement les moins de 18 ans en Alberta, au Manitoba et en Ontario, pourrait engendrer une baisse du nombre d’adeptes, ce qui, ultimement, s’avèrerait dommageable pour la santé.

«L’obliger pourrait nuire à la pratique du sport. J’ai récemment vu une famille à vélo, raconte M. Comtois. Le père et la mère ne portaient pas de casques alors que leurs deux enfants en portaient un. Je me suis alors demandé s’ils pratiqueraient encore le vélo si le port du casque était obligatoire.» 

Une protection «essentielle»

Le 9 août dernier, M. Comtois faisait partie des 2 500 cyclistes qui ont parcouru les 118 kilomètres qui séparent Trois-Rivières de Québec, à l’occasion du Grandfondo Garneau. Il a alors été témoin d’un bête accident qui aurait pu coûter la vie à l’une des personnes impliquées si celle-ci n’avait pas porté son casque protecteur.

«Il est tombé sur la tête, a raconté le cycliste émérite. S’il n’avait pas eu son casque, je ne sais pas ce qui lui serait arrivé. Bien que je ne pense pas qu’il faille l’obliger, le port du casque est essentiel. Il procure une sécurité optimale. Sans lui, on se retrouve sans protection et une chute peut entraîner la mort.»

Sécurité, plaisir, entraide

Sécurité, plaisir et entraide. Voilà les valeurs véhiculés par le club Vélo Passion qui organise, au cours de la saison estivale, un total de 70 sorties les fins de semaine et 17 les mardis soirs. Les membres, âgés de 16 ans et plus et capables de maintenir une vitesse moyenne de 25 km/h, doivent tous suivre différentes formations au cours desquelles on leur apprendra notamment à rouler en peloton de dix tout en respectant les règles de la sécurité routière.

«Tous les gens que je connais qui font du vélo à un niveau sportif portent le casque, a conclu M. Comtois. Ce sont ceux qui pratiquent ce sport de façon récréative qui n’en portent habituellement pas. Et, à chaque fois que je vois quelqu’un faire du vélo sans son casque, je me dis, sans mauvais jeu de mots, qu’il n’a pas de tête!»

Selon les plus récentes statistiques publiées par la Société de l’assurance automobile du Québec, près de 2 000 cyclistes sont victimes d’un accident de la route impliquant un véhicule routier chaque année. De ce nombre, une dizaine en meurent et près de 90 sont blessés gravement. On estime par ailleurs que les blessures à la tête causent 60 % des décès.

Pour en apprendre davantage sur le club Vélo Passion, il suffit de visiter le [velopassion.ca].