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Plus de 250 enfants sont nés avec l’aide d’une sage-femme

Marie-Ève St-Laurent, présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec, était de passage à Blainville cette semaine.

Plus de 250 enfants sont nés avec l’aide d’une sage-femme

Publié le 10/12/2018

Au cours de la dernière année, les 11 sages-femmes de la Maison de naissance du Boisé de Blainville, seul lieu semblable dans les Laurentides, ont collaboré à la naissance de 252 nouveau-nés. Mercredi, la présidente de l’Ordre des sages-femmes du Québec (OSFQ), Marie-Ève St-Laurent, s’y est arrêtée pour échanger avec ces dames qui ont choisi d’accompagner les futures mamans dans ce parcours vers la plus belle journée de leur vie.

 

Elles sont quelque 3 500 femmes à avoir recours, chaque année, aux services de l’une des 230 sages-femmes du Québec. Cela représente «environ 3 à 4 %» de l’ensemble des accouchements de la province au cours de la même période. L’OSFQ aimerait voir cette statistique grimper à 10 %. Mais la pénurie de sages-femmes cause problème.

«L’été dernier, pour l’ensemble du Québec, ce fut assez difficile, et Blainville n’a pas fait exception. Il y a malheureusement encore trop de personnes sur la liste d’attente» , a mentionné Marie-Ève St-Laurent, précisant que les sages-femmes en congé de maternité, en vacances ou en congé de maladie peuvent expliquer en partie le manque de ressources. À Blainville, il manquait deux sages-femmes pour compléter l’équipe.

«Nous avons donc dû y réduire le nombre d’accouchements et le nombre de femmes accueillies pour un suivi, mais la situation s’est rétablie dernièrement et on y fonctionne dorénavant à plein régime!»

Accouchement naturel

Si près de 4 milliers de Québécoises sur les quelque 83 000 qui ont accouché en 2017 ont choisi de donner naissance avec l’aide d’une sage-femme, c’est avant tout parce qu’elles souhaitaient vivre ce moment de façon naturelle, de dire la présidente de l’OSFQ.

«Certaines familles ont ce projet d’être bien accompagnées et de vivre naturellement l’accouchement. Puisqu’une grossesse n’est pas une maladie, beaucoup de femmes ne voient pas pourquoi elles iraient donc dans un centre hospitalier» , dit-elle avant d’ajouter que d’autres femmes choisiront plutôt d’accoucher en centre hospitalier, mais avec l’aide d’une sage-femme.

Et à lire les messages laissés sur la page Facebook de l’OSFQ par des mamans qui ont récemment accouché avec l’aide d’une sage-femme, il semble que celles qui ont fait ce choix ne l’ont pas regretté.

«De magnifiques souvenirs pour la vie! Merci d’exister, de nous permettre d’être à l’écoute de notre âme, de nous permettre d’être dans le respect de nous-même» , écrit une première maman.

«L’approche est magnifique!, indique cette autre. J’ai été guidée, soignée, aidée, dorlotée et encadrée par des femmes exceptionnelles qui, franchement, ont la plus belle profession au monde!»

«Je me sens privilégiée et suis tellement heureuse d’avoir eu ma place là-bas. C’est comme avoir des bonnes fées qui veillent sur moi.»

De longues études

Le métier de sage-femme n’est pas ouvert à toutes. Pour le pratiquer, il faut d’abord obtenir un baccalauréat en pratique sage-femme de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) au terme de quatre années d’études. Et il s’agit d’un programme contingenté: sur la centaine de demandes d’admission reçues l’automne dernier, 25 ont été acceptées.

«On y étudie la psychologie, l’obstétrique, la communication, la pathologie, l’accouchement naturel. C’est vraiment intense comme formation!» , d’indiquer Mme St-Laurent qui conclut en énumérant les qualités que devrait posséder, selon elle, une bonne sage-femme.

«Nous devons d’abord avoir une bonne santé physique puisque nous sommes beaucoup de garde, étant appelées de nuit et de jour. Il faut aussi avoir une belle confiance dans le processus de la grossesse et de l’accouchement, beaucoup d’écoute et une capacité d’empathie accrue. Et il ne faut surtout pas avoir peur de prendre des décisions importantes.»

 

 

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